[Couplet 1] Persuadés d'avoir du vécu Chacun de nous pense posséder le monopole de la souffrance On arbore fièrement nos cicatrices et on aime à rappeler A quel point nos vies sont tristes et cruelles On est le nombril du monde et tous prétendent Avoir grandi à l'ombre du bonheur On se fait notre ciné Dans le vacarme de nos plaintes Y a tant de gens qu'on entend même plus pleurer Tu sais, on ne souffre pas qu'en banlieue Partout tu peux lire le même manque d'amour dans les yeux Même dans les beaux quartiers, des sourires sont des masques On n'achète pas le bonheur sans qu'un jour le temps nous démasque La détresse n'a pas de couleur, réveille-toi : Sous combien de peaux blanches se cache la douleur ? Chacun ses secrets, emmurés dans le silence Ces hémorragies internes qui nous font pleurer en silence [Refrain] Tu peux souffrir sans venir de la banlieue Partout tu peux lire le même manque d'amour dans les yeux A chacun son ghetto, chacun porte son fardeau Tu peux grandir à l'air libre, mais comme derrière les barreaux [Couplet 2] Mal être : chronique de douleurs qu'on traîne On espère qu'elles disparaissent mais en faite elles hibernent Dans l'hiver de nos plaies, nos cœur la renferme C'est une peine sans sursis, à vie c'est du ferme Et on se cache pour pleurer Si on sourit au monde, c'est en espérant le leurrer Parce qu'au fond, qui peut réellement savoir ce qui nous tue et ce que l'on est ? Les gens se contentent de se comparer, pas vrai ? Souffrir sans pouvoir le dire c'est pire Moi j'ai encore la chance de l'écrire Alors je chante pour celles et ceux qui meurent de leurs vivants Dans des drames silencieux, boulimie de douleur, anorexie de bonheur
Tous chantonnes leur vie en ré mineur, même mineur Chacun ses secrets, emmurés dans le silence Ces hémorragies internes qui nous font pleurer en silence [Refrain] Tu peux souffrir sans venir de la banlieue Partout tu peux lire le même manque d'amour dans les yeux A chacun son ghetto, chacun porte son fardeau Tu peux grandir à l'air libre, mais comme derrière les barreaux](4051115) [Couplet 3] Ne crois jamais être le seul À pleurer de quoi inonder le sol Certains enveloppent leur tristesse dans un linceul Mais seuls, ils finissent pleureurs comme le saule Ecoutes pas trop les cœurs, ils font boum - boum Au rythme des peurs, boum, boum Chacun porte son fardeau Des cœurs gèlent et prennent les faux-semblants comme manteaux Quand d'autres se replient dans la violence Se cachent derrière l'arrogance Traduisent leurs tristesses par l'insolence Les gens cachent leurs douleurs Se tiennent debout comme des arbres Mais leurs branches sont d'argiles, du cristal sous du marbre Les blessures mortelles sont celles qu'on peut confier Si on se sent asphyxié, c'est qu'on tente de les étouffer Chacun ses secrets, emmurés dans le silence Ces hémorragies internes qui nous font pleurer en silence [Refrain] Tu peux souffrir sans venir de la banlieue Partout tu peux lire le même manque d'amour dans les yeux A chacun son ghetto, chacun porte son fardeau Tu peux grandir à l'air libre, mais comme derrière les barreaux](4051115) Paris, on pleure en silence New-York, on pleure en silence Kinshasa, on pleure en silence... Paroles rédigées et expliquées par RapGenius France