Tel un vieux logiciel de retouche numérique L'obscurité du club efface patiemment Ton physique disgracieux, ton visage déplaisant Perdu dans le brouillard dense du dancefloor Tu caches ton visage que la fumée ne laisse éclore Tu es belle à condition que la nuit tombe De loin ma Cendrillon, de tout près ma bête immonde De jour, tu n'es qu'une quatre et demi sur dix Mais sous la pluie des stroboscopes, avec l'angle propice Tu es ma sublime inconnue, ma neuf et demi, peut-être dix Tu es presque s**y quand la nuit neutralise Ta plastique imparfaite que le vide érotise Abusé par le bleu de ton vernis turquoise Et le brillant à lèvres de ton gloss gout framboise Pratiquant le maquillage comme d'autres l'art de la guerre Experte du camouflage et du fard à paupières Tu es faite pour le noir et depuis l'ombre tu règnes
Radieuse à condition que la lumière s'éteigne De jour, tu n'es qu'une quatre et demi sur dix Mais sous la pluie des stroboscopes, avec l'angle propice Tu es ma sublime inconnue, ma neuf et demi, peut-être dix Tu n'es qu'un infime artefact Une illusion d'optique que la lumière diffracte Resplendissante à condition d'un contrejour D'un faisceau aveuglant corrigeant tes contours Patiente un peu et laisse œuvrer le vide en ta faveur Reste discrète avant que ne s'altèrent les capteurs Et que s'insèrent en moi les nécessaires 2g Qui font que plus je bois, et plus tu as du charme De jour, tu n'es qu'une quatre et demi sur dix Mais sous la pluie des stroboscopes, avec l'angle propice Tu es ma sublime inconnue, ma neuf et demi, peut-être dix