[Couplet 1]
Alors tu veux rapper !? J'espère que t'as la rage
Autant que moi à l'époque des rimeurs à gages
Es-tu prêt à tout perdre, à stopper l'école ?
T'embrouiller avec ta mère, parce que tu n'as pas de job ?
Es-tu prêt à te saigner, écrire nuits et jours ?
Rapper sans être payé, juste pour l'amour ?
Rapper jusqu'à la mort, rapper jusqu'au bout du monde ?
Déchirer tous les les quartiers, tout ça sans penser aux ondes ?
Etre a l'affût de tous les plans, de chaque concert ?
De Saint-Denis à Savigny, De Bobigny au Pont de Sèvres ?
Pas d'argent pour un grec, ce sera la boîte de conserve
Tellement de rimes dans la tête, une boîte à rythmes dans le veaucer
Es-tu prêt à oublier les ta** dans ton portable ?
Car trop en retard, elle pète un câble et ne t'attends pas
Ca fait longtemps que t'as pas baisé, tu penses qu'à rapper
Tu calcules que ton rap, tu penses qu'elle va rappeler ?
Es-tu prêt à dormir dehors, t'as raté le dernier train ?
R.E.R D Pierrefite Stains, le studio t'as mis en chien
Et tu n'as pas de crédit dans ton portable
Tu n'as plus de piles dans ton walkman
T'as faim, t'as froid, tu te sens mal
Mal, mal, mal, mal
Mais grâce à Dieu dans ta poche t'as un putain de stylo
Sur le quai de la gare tu cherches des putains de flows...
Je suis à 2 doigts d'arrêter le rap m'a dégoûté
La haine et la jalousie des miens m'ont dérouté
Pourtant mon rap vaut de l'or, la vérité
Je suis bien trop fort, tout ce que j'ai, je l'ai mérité
Je suis un gars qui marche seul, je n'ai pas de bodyguard
Je roule avec celui qui a crée l'homme qui a crée l'arme
On me voyait perdant c'est pour ça que je gagne
Je ne vis pas pour l'argent et c'est comme ça que j'en gagne
Je m'engage aujourd'hui dans ma dernière bataille
Dans ce genre musical, il y a bien trop de bâtard
Mes doigts sont des frites, je les ferme BOUM patate
Je viens de la street, mais je suis peace Afrika Bambaata
Je suis illimité, inimité, le rap game quelle débilité
Fais tes liquidités, fais le bien sans faire pitié
Liquide tout ! Prends tes billets, ce pays, faut le quitter
Rendez-vous au bled, où mes enfants seront héritiers
Comme tu vois, je vise ailleurs, une table en bois c'est pas trop mon truc
Je fais partie des meilleurs et c'est pour ça que certains m'oscultent
Rêvent de ma chute, rêvent de mon chiffre, de ma femme, mon flow, mes titres
Donc j'ai la foi pour gilet pare-balles et j'ai toujours mon flowmatique
Es-tu prêt à mettre des thunes dans des vinyls ?
Des faces B de dingue et des instrus de génies ?
Avec ça tu sais bien, tu sais bien que tu vas tout kéni
Et tu l'écoutes en boucle, en boucle toute la nuit
Et tu cherches des flows, des flows des débits
Tu remues ta tête comme un fou, un débile
Le lendemain t'as une émission de radio
Et tu veux y débarquer avec un nouveau flow
Pour étonner tes soces, qu'ils encaissent
Tu dédicaces ta tèce à la fin de ton texte
T'écoutes fort dans ton casque, tu as mal à la tête
Tu te couches au moment où ta mère se réveille
" Bonjour maman ! " elle t'as cramé que tu n'as pas fermé l'oeil
Tu veux mentir mais c'est dead, elle a cramé tes feuilles
Et cette petite radio, ça te paraît grand
Dans ta petite vie c'est un événement
C'est pour ça que tu fais tout, pour avoir le niveau
Ce soir à la radio, tu auras des putains de flows
Mon 1er tube " Je pète les plombs " y avait pas de refrain chanté
Pas de combine, pas de carotte, pas de coup monté
Un vrai morceau de rap qui a d'abord niqué les tapes
Qui peut en dire autant être fier de son 1er chèque
Le rap c'est les echecs, j'ai jamais été un pion
Ni d'un crew, ni d'un grand, ni d'un label, ni d'un boss
Tu vois j'ai fais ma cote seul depuis que je suis gosse
Je viens du 91, c'est la où j'ai roulé ma bosse
J'ai pas eu besoin d'un featuring à la mode
À cette époque, tous les boss m'avaient tous à la bonne
Beaucoup de Mc me veulent tous dans l'album
Et comptent percer, je suis un featuring à la mode
L'industrie c'est une grosse pute qui a l'air s**y
Des Mc le micro à l'air, sont là, s'excitent
2 ème semaine au top, ça fait Bad Badaboum
Les maisons de disques, aucun risque, elles en ont bad rien à foutre
Désolé, j'viens pas vous dire que le rap est magique
Ni que je vis de trafics, ni que ma vie est tragique
J'viens pas m'plaindre de là où j'habite, ni me plaindre sur ma vie
J'men bats les couilles d'votre envie de savoir comment je vis
Au lieu d'savoir comment je vibre, de connaître ma fibre
Vous croyez lire 2-3 livres et savoir c'qui m'rend ivre
Ce qui m'rend ivre, c'est de n'pas être libre
D'être au coeur des cibles des gens que l'on juge en un battement de cils
Et je n'srai pas docile, non, c'est pas possible
J'ai lu tous les dossiers je retire mes racines car on veut les scier
J'ai presque honte, j'ai l'sentiment de me faire maquer
Je me sens comme devant un pompe en train de me braquer
Ou un keuf et sa matraque, je pourrais presque craquer
Tous vos yeux condescendants, si je pouvais tous les crever
Mais j'suis un nègre intègre, un vrai gars intrigant
C'est juste un texte calme aux allures de cri strident
Peau foncée, sourire freedent, j'suis en haut du plongeoir
Dans les mâchoires, une fleur fanée, c'est en fait une rose noire
Et je m'élance, fait le saut de l'ange mais les gens ne voient qu'un diable
Peu importe ce que je fait, et c'est insupportable
Écoute ma voix, écoute mon rap, écoute mes mots
Je viens des Epinettes et j'ai un putain de flow
"Disiz.. c'est pas du rap de PD"
Dédicace à moi moi moi... et moi !