Le silence balaye les ruelles, des silhouettes rasent les murs
Quelques naufragés sortis tout droit du Radeau de la Méduse
Entre dans la danse des anges déchus
Là où le tricheur tente sa chance, s'affiche, dans son élan trébuche
Le clic du cran de sureté précède le percuteur
Suffit que d'une parole pour provoquer un arrêt net du coeur
D'une soufflante pour enfumer les enfumeurs
D'un gant de velours sur une main de fer, des phalanges cutter
Au crépuscule des ombres étranges dansent
Suffira que d'une parole pour faire chuter les condescendants
La machine a brisé les rêves d'enfant
Il nous reste plus que des plumes aiguisées en guise de cimeterres tranchants
Comme un shogoun paré, à découper les têtes
Les marchands de sable ont vendu la peau de l'ours, ont écourté tes rêves
Je m'efforce de vivre les miens les paupières ouvertes
Avant que ne sonne le glas
Refrain
Hors de l'enclos, entre dans la danse
Les tricheurs ont plus d'un as caché dans les manches
Entre dans la, entre dans la danse, la danse des anges déchus
Ecoute les loups hurler
Un semblant d'ordre bousculé, je veux voir tout brûler
Entre dans la danse des anges déchus
Et dire que l'on ne récolte que ce que l'on sème
Et que même si les anges déchus te malmènent, j'aime
Quand les valeurs morales te mènent
Au-delà de tous ces artifices qui gangrènent
L'image de l'homme, la nature humaine
Pour lesquelles chaque donne est une nouvelle scène
Une opportunité de plus de se trouver un bon côté
Que de belles excuses !
Pour preuve, regarde bien mon épitaphe
Il cache la noirceur de ma vie et de mon taff :
Un pied dans le biz, l'autre à l'église
Et dans la semaine Judas m'apprends à faire la bise
J'ai pa**é l'arme à gauche malgré ma droiture
Mes ambitions sont des feuilles blanches pleines de ratures
A moitié parano fermé entre quatre murs
Un carré d'as dans la manche en cas de coup dur
Refrain
Au feu tout brûle
Dans les retranchements de la folie, mes deux cotés se bousculent
Ne me pousse plus, en chacun de nous sommeille un monstre enfermé dans sa bulle
Du mauvais côté du réticule, le dos au mur acculé difficile de prendre du recul
Quand les fauves tentent de forcer la clôture
Des cris nocturnes révèlent notre phase obscure
Sur le fil du rasoir, tel un funambule
Suffit d'une pichenette et tout bascule
Dans le reflet du miroir je ne me reconnais plus
Ma seconde facette joue à la roulette russe
Le barillet plein je suis aussi buté qu'une mule
Je reflète les démons que ce monde dissimule
Danse avec les anges au crépuscule
A qui la faute si Gotham City brûle ?