Alors, comme vous le savez depuis que je vais vous le dire bientôt, j'utilise, chaque semaine, la tribune qui m'est offerte pour aller à la rencontre de nos chers disparus ; oui, cette année, je suis en période décès. Mais, comme la tribune ne rentre pas dans le studio, bin, du coup, je suis obligé d'utiliser un tabouret, comme tout le monde. Enfin "tabouret", mon-bouret, puisque c'est le mien. Exit la tribune, je profite donc du bouret qui m'est offert - ça sonne moins bien, évidemment - pour rendre hommage, non pas à Jean-Claude, mais à celle... ma phrase n'est pas finie... à celle qui fut Lady Di, ou Lady die, depuis qu'elle a trépa**é sous un tunnel. La princesse, toujours d'égale à elle-même, a accepté de me recevoir afin de parler de la sortie, mercredi prochain, de son Chocapic ; c'est comme un biopic, mais au chocolat. C'est donc libre comme une bougie dans le vent, like a fricadelle in the wind, que Joe le taxi me déposa au paradis. Une fois arrivé, mort de fatigue à cause du décalage funéraire, Saint Pierre, et Miquelon, son a**istant, me guidèrent jusqu'au château de Balmoral où Diana et Dodi coulent désormais des jours... coulent des jours. Souriante, visiblement épanouie, sur son petit nuage quoi, elle m'accueillit superbement vêtue d'un spencer un peu retréci. Ensuite, arriva dans son dos Dodi, dodu mais très élégant dans son costume trois pièces acheté chez Harrods, l'équivalent, pour nous, des galeries Al-Fayed. Regardant l'homme de sa vie - enfin, de sa vie... - aussi joliment habillé, Lady dit : "Mais qu'est-ce que t'es beau Dodi dis donc !". Flatté, Dodi dodeline. J'en profite alors pour lui demander si cet exil n'est pas trop dur à vivre. Sentant à son hésitation, je l'encourage, Jean-Françoise Hardy, qui me confie qu'on est, hélas, bien peu de choses. Pour preuve, depuis que la couronne est en conflit avec son père égyptien, la reine est devenue anti-Caire.
Alors... (ouais, voilà, envoyez des mails...) Alors qu'elle nous avait quittés - oui, encore - Diana, qui trouve ça long, nous rejoint avec des canapés au miel. Depuis qu'il a le bourdon, elle s'est lancée dans l'apiculture. Au moment de lever mon toast, mielleux, j'évoque le choix de Naomi Watts pour l'incarner, ou la réincarner, à l'écran. Elle me dit qu'il y avait beaucoup de prétendantes pour le rôle, mais que, de toutes les manières, c'est la Watts qu'elle préfère. Profitant de ce doux climat de confiance, j'enchaîne en lui demandant si elle a encore de la rancœur envers la famille royale ; elle me dit qu'il fut bref le temps du bonheur où elle dansait le rock en cours aux bras de son prince charmant. Il se révéla bien vite avare de sentiments et radin de, de... de condiments ; bon, ça veut rien dire, mais ça rime. Oui, c'était une pince, Charles. Et puis, Lady, un poil crispée, enchaîne sur Camilla, me précisant qu'elle aimerait bien, encore aujourd'hui, lui mettre l'Alma dans la gueule. Une fois venu le temps des cathédrales, et avant de nous re-re-quitter, elle me confie dans un soupir qu'on finira bien, un jour ou l'autre, par l'oublier, parce que, comme on dit là-haut : "Près des cieux, loin du cœur". Elle me demande alors une faveur : que j'embra**e son petit-fils de sa part, car, même si elle vit parmi les anges, dans le saint des saints, elle soutient Georges.