Il est l'heure de retrouver le Belge du Supplément. L'homme qui ressuscite les mythes. Aujourd'hui, c'est le Général de Gaulle.
Aujourd'hui nous sommes di-manche, enfin pas autour de la table, hein, là nous ne sommes que 6, mais dimanche 24 novembre, jour de Noël pour ceux qui ont rejoint l'étable avec un mois d'avance et jour de Joël pour ceux qui ont rejoint les tables de Robuchon. Alors rappelez-vous, et si vous en rappelez pas, c'est que vous avez oublié de vous en souvenir, mais la semaine dernière je vous ai promis une rencontre avec Charles de Gaulle, qui par un hasard extraordinaire vint au monde le jour même de son anniversaire Soit le 22, vl'a les faits. Je pris donc le chemin, tel l'inspecteur Colombey, pour Colombo ou l'inverse si on veut éviter de pa**er par le Sri-Lanka, afin d'escalader le mont Gaullien, ou mont Gaulliste pour ceux qui trouveraient ça plus politiquement correct, même si pour certains, ces Monts Valériens.
Une fois arrivé au pied de la croix de Lorraine, bancale, je n'y vis pas âme qui vive, en même temps..., pas même un membre du de-Gaulle gotha
pour m'accueillir. J'attendis, puis j'attendais, puis j'attendrai, mais à force, je finis par craindre que cette chronique ne puisse concorder avec mon emploi des temps et décidai donc de prendre les devants, avant de m'en prendre un, et de me rendre directement à la Boisserie, qui fut sa rési-dence-avec-les-stars, et où le Général, désormais libre, s'adonne à ses occupations Va comprendre! Débarquant à l'improviste, et à l'imprompteur, oui je connaissais pas mon texte, je découvre le grand homme a**is, ou debout, je ne sais plus. De toute façon y a pas de différence, que de la déférence. Il était vêtu de sa tenue militaire, fringant comme un jeune homme. C'est vrai que l'uniforme la jeunesse. Alors qu'il était plongé dans la lecture du dernier OAS117, à ma vue, de Gaule se lève, ou se Roissy, je ne sais plus non plus, et m'invite à partager le repas du guerrier par un tonitruant "A table cher Stéphane!"
Oui, Oui, quand on déjeune en paix, le Stéphane est cher.
Au menu : huîtres et beignets de petits clamars en entrée, et chienlit con Carne en sortie... Après avoir avalé mes soixante-huîtres, oui..pavé-pas pris, nous pa**ons au dessert-des tartares-de fruits. Pendant qu'Yvonne ôte la queue des cerises et que Charles l'ôte aux fraises tel un Master Chef de guerre, je lui demande quelle est sa vision pour la France de demain. Il croise alors le regard d'Yvonne, toujours sous le Charles de son mari, et marque un long temps d'arrêt. Devant ma surprise ou derrière, son aide de camp me précise qu'en face de sa femme, Charles est en général désarmé. C'est elle qui me répond alors qu'on ne traite pas de Gaulle d'oracle. Prenant ce coup de Gaule comme un coup de Ma**u - Ben oui, on ne Baden-Baden pas avec les morts - Je tente de faire diversion en lui demandant s'il a revu Michel, Debré ou de loin, mais ça le met encore plus en pétard! Du coup Yvonne me conseille de ne pas trop enfumer son mari, car après 18 joints, Charles est stone et se réveille avec la Gaule de bois. Alors qu'en conclusion j'évoque l'Algérie, je comprend que je viens de mettre les pieds (noirs) dans le plat. Il me dit que je n'avais pas tout à fait compris Harki j'avais affaire car de bons souvenirs, il n'en rapporta guère d'Algérie. On en resta là.