Si wohne i de Hüser I de Blöck, uf de Stöck Heis schön uf Balkön Gö ga bügle, müesse zügle Zieh y, zieh us Gö furt, chöme hei U läbe vo Samschti Zu Samschti, wüll denn hei si frei U alli hei si Müler U hei Nase u hei Ohre Teil sy feiss wie ne Mohre U hei wyssi u graui U roti u blaui Haar, teil hei e Glatze Teil Ouge wie Chatze U eini het dür d'Zunge e Ring Si loufe dür d'Stra**e U stogle dür d'Ga**e U vogle deheime U mängisch süsch nöime Hei sich gärn u si ha**e Sich, warte bir Ka**e U ds Frölein seit grüezi Tippt d'Güezi, das macht siebefüfzg U si rede u si lache Uf de Barstüehl i de Beize U si trinke u si winke Am Frölein, e Stange! U si rouke, si verhange Dise lallet afange U äine schlat dry Dä gheie si hochkant uf d'Stra** Viel läbe allei Hei e Vogu, hei e Hung Dä bruucht täglech e Stung Hei e Fisch, hei e Chatz U ne Pflanze, u ne Schatz U villicht hei si kene Wüll si gar kene wei Teil deale, teil chlaue U teil mache Blaue U gö när zum Arzt U teil bügle schwarz U teil bräche y U när wieder us U teil wyst me y, Teil blibe, u teil wyst me us Alli lose Radio Alli luege Fernseh Alli göh i Chino U dert hei si Fernweh U paar gö a Schuttmätsch U möögge när schiessdoch Jetz schiessdoch, nid so, Gopferdammi, isch das jetz es Arschloch Teil game deheime Teil surfe, si dörfe Teil kiffe, teil sniffe Teil sprütze u fixe Teil sitze bim wixe U teil frässe Pille Me sött se gloub stille A d'Bruscht nä bis churz nach der Lehr U si hetze u si jufle U si pickle u si schufle U si seckle u si schwitze U so sitze si jetze Im Bus u im Tram Dert si d'Leitige gleit Gleis u d'Weiche verleit. U we eine verseit tuets is leid U si loufe dür d'Stra**e U stogle dür d'Ga**e Mitt Nase u Ohre Teil feiss wie ne Mohre U si loufe u si loufe U si choufe u si choufe U si luege uf d'Uhr U si z'spät u si suur U si luege uf d'Zahle Version française: Ils crèchent dans des immeubles, Dans les blocs à étages Pa**ent leur temps au balcon Vont bosser, doivent sortir Aménagent, déménagent Partent, rentrent à la maison Ils vivent de samedi à samedi, Car là ils sont libres Tous ont des bouches
Des nez et des oreilles Il y en a des gros comme des morues Les cheveux blancs, gris Rouge ou bleu Il en a aussi des chauves Il y en a avec des yeux de chats Et une avec un anneau dans la langue Ils marchent dans les rues Et traînent dans les ruelles Et baisent à la maison Et parfois ailleurs Ils s'aiment et se détestent Attendent à la caisse La dame dit bonjour Tape des biscuits, ça fait cinq cinquante Et ils parlent et ils rient Sur les tabourets, dans l'bistrot Ils boivent et ils font signe A la serveuse, une bière! Et ils fument et ils traînent Il y en un qui bafouille déjà Il y en a un qui tape dedans Et se fait jeter haut et court dans la rue Beaucoup vivent seuls Ont un oiseau, ont un chien Ca leur prend une heure par jour Ont un poisson, ont un chat Et une plante, ont un chéri Ou peut être pas Parce qu'ils n'en veulent pas Il y en a qui dealent, qui volent Il y en a qui font la gra**e matinée Et puis vont voir le docteur Il y en a qui travaillent au noir Il y en a qui cambriolent Puis s'évadent Il y en a qu'on enferme Il y en a qui restent, ou qu'on renvoie Tous écoutent la radio Tous regardent la télé Tous vont au ciné Et là ils ont la nostalgie Quelques-uns vont au match de foot Et gueulent, "mais tire!" "Mais tire, pas comme ça!" "Fais chier, quel connard!" Il y en a qui jouent devant leur télé Il y en a qui surfent, ils ont le droit Il y en a qui fument, qui sniffent Quelques-uns se piquent et fixent Il y en a aussi a**is qui se branlent Et ceux qui bouffent des pilules Je crois qu'il faudrait les allaiter Jusqu'après leur apprentissage Et ils s'excitent, et ils s'énervent Et ils piochent, et ils creusent Et ils courent, et ils suent Et les voilà a**is Dans l'bus et dans l'tram Là, les lignes sont tracées Les rails et les voies posées Et si quelqu'un a une panne, on est désolé Ils marchent dans la rue Et traînent dans les ruelles Ont des nez, et des oreilles Il y en a des gros comme des morues Et ils marchent et marchent Et ils achètent et achètent Et ils regardent leurs montres Et ils sont en retard, ça énerve Et ils regardent les chiffres