[Couplet 1 : Sté Strausz]
Hé yo qui se paye ma tête ? Moi j'en ai rien à foutre
Mais je sais que le jour ou ça pétera je serais aux premières loges avec mes troupes
Parce que ces cons qui nous marchent dessus ce qu'ils oublient c'est que rien ne dur toujours et que le mal ça ne s'oublie. Comme des lions en cage privés de liberté toi même tu sais une fois l'issue retrouvé mais ce qu'il peut se pa**er, moi j'ose même pas y penser, je sais déja que dans mon bloc ça va saigner, y'a trop de minorités, y'a trop de mec en chien, y'a trop de gens dans le merdier. Je tafe pour eux, les pauvres et les moins riches, je suis fidèle (?) riche et je viens foutre le barouffe. C'est pour tous ceux qui ont mal dans le coeur, pour tous ceux que le système torture, qui rêvent du meilleur, connaissent pas le bonheur. Combien de temps encore ça va durer? Une vie sur cinq de niqué, statistique des quartiers. Moi je milite pour ma cla**e, deuxième et troisième cla**e, pendant que ces porcs se préla**ent et vivent un monde en première cla**e. Tu vois: faudra pas se plaindre quand les villes vont cramer, l'état a fait de nous ce que nous sommes on peut plus rien changer, quand la fumée envahira les bloqués, les cris les peurs seront les seuls bruits de fond de cette cite, brisé. Dieu pas né à Marseille, de Balzac à Vitry, la merde c'est même odeur, même couleur et même prix celui à payer (?) Shurik'n tu sais, rien n'est éternel, rien n'est éternel, fusée
[Refrain] (x2)
Quoi qu'on fa**e, qu'on dise, qu'on cherche
On est prêt à le payer cher
Une overdose d'or et de chair
Rien à faire de l'éphémère
C'est clair pour nous rien ne dure sauf le sapin, on veut de la démesure
Pour pas se faire avoir à l'usure par la faim
[Couplet 2 : Shurik'N]
A l'horizon de ma feuille rien de neuf et je bluff pas je te jure j'essaye de rester optimiste et de pas agrandir la liste mais j'ai le cerveau plein d'images âpres, de visages en marbres, polis au temps des héros funestes qui voulaient trop le paradis. Le pire c'est que ça sert de leçon à personne, les frères en terre, leurs frères prênent la relève, à croire que rien ne les raisonne et je frissone dès que je glaçonne figé. Le temps laisse pa**er le cortège noir laqué tu sais, ils se marrent eux pendant que nos pauvres gueux s'échinent, je n'aspire qu' à être le reflet de ce prisonnier de l'abîme, de ceux qui oublient par manque de tout qu'en fait ici y'a rien à nous, on pa**e pour des dealers. L'homme n'est qu'un saule pleureur. Et ça on le sait et alors? Entre les deux tout le monde veut se la faire belle mais y'a pénurie de belle et trop de cha**es aux trésors. Dans ce décors les corps se ca**ent pour du futile, les fastes et paillettes attirent à l'affût le cash utile. Utile ou pas Dieu veut le savoir, des gains, on partira les poches vides, une certitude qui en libère plus d'un. Du coup ils se font pas prier et Satan regarde les mecs se dépêcher de monter pour mieux tomber en enfer, grillé. Avant j'en riais, maintenant j'en suis et j'éspère laisser une trace de nous dans ce que j'écris, je voyage beaucoup mais je garde les pieds sur terre et je pense souvent au conditionnel. Je sais que rien n'est éternel, ce serait trop facile
[Refrain] (x4)
Quoi qu'on fa**e, qu'on dise, qu'on cherche
On est prêt à le payer cher
Une overdose d'or et de chair
Rien à faire de l'éphémère
C'est clair pour nous rien ne dure sauf le sapin, on veut de la démesure
Pour pas se faire avoir à l'usure par la faim
[Outro]
T'es sûr de rien ici
T'es sûr de rien là ou je vis