En silence la nuit efface le jour
Révélant son âme sertie d'étoiles
Majesteuse elle me murmure à l'oreille
Ses secrets oubliés
Recouvrant d'une étoffe noire ces forêts muettes
Moribonde, la lumière s'étiole au loin
Assis au pied de l'horreur j'ai attendu la nuit
Pour plonger en son coeur obscur
Venue estomper les affreux visages du jour
De son voile sombre et lourd
Dans le berceau des ténèbres
J'ai construit le plus beau des palais
Loin des mains odieuses
Des humains qui m'empoisonnent
Lorsque la pierre mortelle s'effondrera
Eparse en milliards de fragments
Pour libérer l'âme prisonnière...
Un jour j'irai conquérir la nuit
Pour y déposer mon coeur givré