[Refrain : Siaka]
Et ça se bédave, sans blague on smoke everyday
Tous les jours la même, pa**e-moi donc ton briquet
Que j'effrite puis roule, pour m'évader
M'éloigner loin des soucis dans tout ce béton armé
[Couplet 1 : Soklak]
Le sport national où les gens se défoulent
Drogue et alcool, personne s'affole tant que le pétrole coule
On s'affale sous l'effet de divers stupéfiants
Croyant soigner sans méfaits les blessures d'un cœur tuméfié
L'addiction est partout, triste protocole
Même dans les cours d'école, elle vise le monopole
Causes d'un manque affectif : des parents qui picolent
Foule de motifs, et des gamins s'y collent
C'est comme ça qu'on se déconnecte et qu'on décolle
D'un système abject dans lequel tout déconne
Nombreux à voir le mal partout et n'être bien nulle part
La défonce comme défense tel un dernier rempart
L'envie de boire, noyer ses soucis dans la boisson
Mais ils savent nager et remontent sur le bout de citron qui
Flotte dans le verre et parfume ma Caïpirinha
Pendant que j'inhale des lattes de thaï venue de lointains méridiens
[Refrain]
Et ça se bédave, sans blague on smoke everyday
Tous les jours la même, pa**e-moi donc ton briquet
Que j'effrite puis roule, pour m'évader
M'éloigner loin des soucis dans tout ce béton armé
[Couplet 2 : Soklak]
Automédication à base de stupéfiants
Face à la dépression pour être un peu moins méfiant
Défiant les lois de la gravité, voir si les cieux sont habités
Avec la volonté de se soustraire aux conflits de l'humanité
On n'est pas à plaindre, pourtant combien sont prêts à se pendre ?
Ou à s'éteindre en silence, esseulés à force d'en prendre
La vie en Occident a son cortège de pathologies
Qui atteignent les cortex et modifient les psychologies
Pendant que le temps s'écoule, comme sur une toile de Dalí
J'déverse ma prose des sous-sols, rédigée sous Cali
Style impressionniste, suicidaire à la Van Gogh
J'coupe les oreilles sur multipiste car tout me fout en rogne
Dans mon sang des particules, sous mes yeux les séquelles
Dans ma ville je déambule comme dans un monde parallèle
J'abîme mes cellules, habituées aux troubles mémoriels
Laisse certaines incrédules devant l'agitation de mon sommeil
L'attrait pour les paradis artificiels atteint des sommets
Façon Verlaine, on s'foncedé pour écrire nos sonnets
Assommés par l'anesthésie qu'on s'administre
Et j'te cache pas que ça arrange bien une ribambelle de ministres
[Refrain]
Et ça se bédave, sans blague on smoke everyday
Tous les jours la même, pa**e-moi donc ton briquet
Que j'effrite puis roule, pour m'évader
M'éloigner loin des soucis dans tout ce béton armé
[Couplet 3 : Soklak]
Certains pensent que la vie ne vaut pas le coup d'être vécue
Ne peuvent plus la respecter tant leur douleur peut être aigüe
Se tuant à petit feu avec des substances en tout genre
Un échappatoire éphémère, palpable nuit et jour
Y'a ceux qu'ont pas cette patience, et s'tirent une balle dans la tête
Dépa**ent les ordonnances ou encore s'jettent par la fenêtre
A quoi tu penses quand tu fais le bilan de nos vies de pitres ?
Ma vision s'trouble devant tant de schémas tragiques
A part certains rêves que Morphée daigne nous offrir
Le bonheur fait la grève donc j'ai pas toujours le sourire
La plénitude se fait si rare que certains s'forcent à rire
Sniffent leur salaire, ou dansent sur ce sonore cyanure
Certains dealers ont des boutiques dont les néons verts crépitent
Et le pire c'est qu'c'est la Sécu qui invite : défonce gratuite
Moi j'allume un stick, tranquilamente
Lévite puis médite
[Refrain]
Et ça se bédave, sans blague on smoke everyday
Tous les jours la même, pa**e-moi donc ton briquet
Que j'effrite puis roule, pour m'évader
M'éloigner loin des soucis dans tout ce béton armé