[Couplet unique]
6 du mat', l'aube se lève et me sort d'ce rêve
Mais c'est bête, mais ma première pensée est d'm'allumer un cône de zeb
Ce moment d'flottement où la lumière engloutit la nuit
J'me demande encore comment on a pu naître dans tout l'bruit d'la ville
J'entends l'boulevard, la nuit d'ma veille est floue
Et ma tête vide matérialise ma matière grise dans l'trou noir
C'est pendant la nuit que tous nos doutes se créent
J'suis comme la terre : j'attends mon tour pour qu'un nouveau jour se lève
Mais c'est bête, y'a comme un doute dans lequel j'm'enfonce
J'recherche une vérité cachée dans une foule de mensonges
Nourrissant l'illusion d'avoir prié sans restriction
Ouais, cette illusion d'avoir pris les bonnes décisions
Tu sais, frère, si j'aime Marie Jeanne
C'est qu'elle m'fait oublier l'sale visage et l'maquillage de Marianne
Cette fille-là ouais qui m'raisonne dans mon art
Même si elle ne compte pas le tic tac qui résonne dans mon crâne
Enterré par c'te défonce
J'me suis dit que j'gagnerais p't-être le match si j'me laisse entraîner par le démon
Tous ces matins à m'dire qu'aujourd'hui j'me défoncerai, sans blague
Pendant qu'un ange pa**e, le démon reste
Et mes anges mentent sur ma dépendance à l'ivresse
Les temps changent mais ça m'enchante pas d'y être
Aujourd'hui est un nouveau jour, ouais
Mais, étrangement, il ressemble à hier
6 o'clock, voilà c'qu'indique la pendule
Une journée d'cours, une soirée d'défonce, rien d'bien inattendu
Cette heure où cette fameuse idée me trotte dans l'crâne
Cette idée d'être unique quand j'vois ce pote dans l'mal
6 o'clock, c'est l'heure où j'rentre de soirée
L'heure où j'prends ce papier, l'heure où j'tente de gratter
Mais au fond tu sais, dans nos routines on vit nos vies
Réveillés chaque matin par la même sonnerie inaudible
6 o'clock