Frère j'suis chétif et malade
Frère j'suis blême et pèle-mêle
Le corps fléchi sur l'estrade
Ai-je le droit d'avoir peur ?
Ai-je raison de croire
Que les mots c'est plus que du charme ?
Dans son asile de neige
Ma tête d'ange dort mal
Des charades du panache et de l'allure
Bien sur
Mais chanter pour les sourds
Chanter pour les murs
Et que l'écho nous ramène du vrai
Mais, mais
Les pensées s'usent
À mesure qu'on s'y plonge
J'ai mille z'excuses
Pour mille travers qui me rongent
Quand ça bra**e
Quand toute la ville s'enta**e
Quand tout le monde se ca**e
À compter toutes chances qui pa**ent
Dans le couloir
À force de rien vouloir
De se conter des histoires
À qui c'est que c'est la faute encore ?
(ahh ahh ahh t'entends?)
J'ai beau croiser tout les regards en même temps
Est-ce qu'on se sent toujours
Aussi seul aussi vide aussi creux ?
Entre les dents d'une ville
Qui ne réchauffe plus personne
Depuis que Dédé est mort
Depuis que la chaleur
S'est fait coincer dans une réserve
Faire beaucoup plus de place
Pour construire beaucoup plus d'immeubles
Couler du béton
Faire pousser du métal
Et creuser des écarts à la pelle
Dans son asile de neige
Ma tête d'ange dort mal