[Refrain – Janik]
Tant de raisons de douter
Quand on voit le décor mais on espère encore
Qu'on finira par tomber d'accord
[Couplet 1 – Shurik'n]
Mais qu'est-ce que je vais leur dire
Maintenant qu'ils sont là ? yes, yes
Bienvenue, ça fait longtemps qu'on vous attend ?
Franchement, on n y croyait plus
Vaut mieux que vous sachiez
Je ne sais pas vraiment à quoi vous pensiez
Une chose est sûre, vous n'avez rien à nous envier
Je parie que chez vous les jours s'écoulent
Inexorablement, calmes
Ici, pas un ne pa**e sans qu'un gosse trépa**e
Les larmes succèdent aux larmes
Je parie que vos pères vivent plus longtemps
Vos mères sourient plus souvent
Ici, il y a les chanceux et ceux qui suent leur sang
Les sans-abri, démunis
Je sens que vous ne comprenez pas ce que je dis
Tant mieux, ici, c'est un peu comme les étoiles
La nuit les mecs détalent plus vite qu'une blatte sur une plainte
Les plaintes volent, volent, les gens s'affolent
Le FN colle, la haine racole, y a plus d'auréoles
Les pourris se gavent
Les petits tombent quand les caves bavent
Je parie que chez vous y a moins de tombes
Ici, c'est grave, y a des pères qui battent leurs gamins
Et disent qu'ils les aiment
Et certains hommes aiment leurs femmes avec des chrysanthèmes
La pa**ion prend le dessus souvent
Trop souvent a**ervie par un dogme
Les fanatiques se lavent dans des bains de sang
Un peu, je vous jure, c'est pas la fin de votre quête
Ni la bonne planète
Ici, les gens différents, ça inquiète
[Refrain – Janik]
Tant de raisons de douter
Quand on voit le décor mais on espère encore
Qu'on finira par tomber d'accord
[Couplet 2 – Shurik'n]
Je ne sais pas comment c'est chez vous
Ici l'argent fait la loi
Les lois sont faites par et pour ceux qui en ont
Les autres affûtent leurs dents
Trop de vies abreuvent les sillons
Trop de croix au crayon, bâillonnent au canon
L'homme tue l'homme pour des ronds
Si j'étais vous, je ne resterais pas là
Même si on vous accueille aujourd'hui
Demain, on vous jettera, croyez-moi
La couleur crée des frayeurs
Chez ceux qui ignorent la voie du cœur
Mais y en a trop, y a sûrement une erreur
Ailleurs, j'suis sûr que c'est pas comme ça
Quoi ? ne m'faites pas croire
Que là-bas aussi les cons sont rois
On a eu Hitler, les deux guerres
Et y a encore des gens avec le même genre d'idées
Pas claires pour les pas clairs
Alors je prie les pères, vos grands-pères
S endorment sûrement au coin du feu le soir
Ici, c'est l'hospice
Rien à foutre, l'histoire c'est un tableau noir
Bien sûr, j ai peur des fois, je pense à Thèce
Je crains qu'il ne blesse Yanis
Petite Geisha ne cachera pas ses tresses
Je saignerai pour ça, les poings serrés
Sans geindre, j'avancerai droit vers l'autre
Prêt pour une dernière étreinte
J'espère que chez vous c'est pas comme chez moi
Construire sa vie avec la mort en soi
Vivre en armure, sentir son sang devenir froid
Je sais, c'est pas gai, mais tout est vrai
Ici les gens pas comme les autres
On les hait depuis l'éternité
Enfin je sais pas pour quoi mais ça doit être inné
Qu'est-ce tu veux que je te dise ?
[Refrain – Janik]
Tant de raisons de douter
Quand on voit le décor mais on espère encore
Qu'on finira par tomber d'accord