[Couplet 1]
Anfalsh...
Encore une fois, j'me réveille avec la gueule de bois
Tu m'diras, normal, vu c'que j'bois
Un bol, du lait, du féca
J'roule un stick et j'téléphone à Sey-Ca
Histoire de sécau, savoir c'qu'il y a de neuf de son téco
Pas d'changement, que du vieux, rien à faire, pure galère
En plus le temps est pluvieux
Tu peux aller où tu veux, les jeunes sont d'plus en plus vieux
Superstitieux et super vicieux, ce qui rend leurs parents hyper soucieux
On s'perd sous l'ciel de la téci
Certains essaient de se vésau mais peu ont réussi
Beaucoup d'reufrés ont déclaré forfait et s'asphyxient au teuchi
Et dans de nombreux cas le quartier est pourri par la meca
Aux States, y'a le triple K
Ici c'est l'hypocrisie
La plupart des gens sont cistera mais ils te le disent pas
T'façon j'm'en tape, j'ai pas le bac, mais j'espère bien être riche
Que ce soit Mohammed VI qui me fournisse mon haschish
J'veux un jet privé, une Porsche et un Yacht
Bref, le rêve d'un mec de cité parmi tant d'autres
Sauf que moi j'rappe pas pour les beaufs
Et que comme Prodige, j'compte bien leur montrer de quel bois je me chauffe
Tous les jours, des galères en tout genre
Des biz et des drogues de toutes sortes, des racailles de tout bord
Jouent avec des flics qui leur trouent le corps
Touchent le salaire de la galère jusqu'à ce qu'on les retrouve morts
Tous les jours, des galères en tout genre
Des biz et des drogues de toutes sortes, des racailles de tout bord
Jouent avec des traîtres qui leur trouent le corps
Touchent le salaire de la galère jusqu'à ce qu'on les retrouve...
...Complètement iégris
Et totalement aigris par une vie pourrie aux alentours de Paris
Voici ce qu'entendent tous les jours toutes les racailles :
Les ta**pés c'est "Montre-moi la maille, si t'es sur la paille, barre-toi d'al"
"Pas le temps de parler avec les chacals, faut au moins une Mercedes
Pour pouvoir toucher la cra**e de mes fesses."
Les flics c'est "Où sont tes papiers sale bicot ?
Ton négro d'pote, dis-lui d'enlever les mains d'ses poches sinon on l'botte
Ferme ta gueule, t'es pas chez toi
Tu l'ouvriras quand les étrangers auront le droit de vote
Pour l'instant v'la les menottes."
A l'intérim tu rames et tu ramènes jamais rien
Et quand tu rentres, ta reum te traite de bon à rien
J'sais ce que c'est, j'connais tout sauf le succès
Vu que c'est c'qu'on a vu d'près depuis tant d'années
Tous condamnés dès la base où t'es basané
Ca devient beaucoup plus compliqué pour communiquer
f** la société et l'stèmesy
Même si on est nés ici et qu'nos parents sont nés là-bas
Nos soucis nous font mélanger la sensi et l'tabac
Quand c'est pas l'alcool qui t'abat, la jalousie te fait convoiter c'que t'as pas
[Refrain]
... La weed entre les oids, les s'melles scotchées sur le bitume
J'ai trouvé une garette-ci, manque deux yeufeus et du feu
T'inquiètes, j'trouverai bien le moyen d'fumer ma beuh
En attendant j'vais tchek une rebié chez l'rebeu
Tous les jours les mêmes scènes, les mêmes seize
Les mêmes Heineken, qu'on ken dans l'même 93
Les mêmes flics qui viennent
Les mêmes lascars qui draguent les mêmes chiennes
La même haine quand j'sors d'chez moi et que j'vois le même système
Les mêmes tox sur l'point d'caner
Les mêmes problèmes quotidiens pour les basanés
Les mêmes chômeurs sur l'même trottoir
La même galère toute l'année
La même merde
Les mêmes racistes dans l'même bled
C'est c'que j'dis à Dukens et à my man Djen
Faites gaffe, les étrangers ici ils les aiment dead
Tu t'rappelles de Khaled ?
Et de ce mec qui s'est mangé une bastos alors qu'il criait à l'aide ?
Dans ces conditions extrêmes, même les plus zen cèdent
Tes frères eux-mêmes plaident la légitime défense quand ils t'enfoncent le shla** dans l'dos
Le ghetto aussi est rempli d'faux qui s'disent chauds
Et qui t'balancent quand ils s'font serrer par la licepo
Beaucoup s'prennent pour les nomm-bo
Mais tu sens tout de suite que leurs discours sonnent faux
J'avoue moi aussi des fois j'déconne trop
Mais j'essaie d'rectifier l'tir, afin d'éviter l'pire
[Refrain]