Dans les yeux des enfants Chaplin,
Il y a le sourire du père,
Il y a la larme qui espère
Et l'espérance qui se plaint.
Dans les yeux des enfants Chaplin,
Il y a la roue des Temps modernes
Et tous les vieux rêves en berne
Des parias et des orphelins...
Et les lumières de la ville
N'en finissent pas de briller
Sur les tréteaux deshabillés
Et les concerts de l'an 2000.
Dans les yeux des enfants Chaplin,
Il y a la peur des frèr's Lumière
Et l'écran des soirs de première
Où Spielberg apprend Poquelin.
Dans les yeux des enfants Chaplin,
Il y a l'éternelle rature
Des mensonges, des dictatures
Et l'ombre du mur de Berlin
Et les lumières de la ville
N'en finissent pas de briller
Sur les tréteaux deshabillés
Et les concerts de l'an 2000.
Dans les yeux des enfants Chaplin,
Il y a la petite fleuriste
Au front pâle, au visage triste
Qui se ride avec le mot "fin".
Dans les yeux des enfants du siècle,
Il y a le rock and roll-mélo
Qui fait danser les discothèques
Sur la démarche de Charlot...
Et les lumières de la ville
N'en finissent pas de briller
Sur les tréteaux deshabillés
Et les concerts de l'an 2000.
Et tous les soirs Charlot patine
Sur des miroirs de comédie
Où sa maman dit des contines
Aux reflets bleus des galaxies.