Les arbres indifférents
Les lumières des boutiques
Les voitures sont yeux humains
La lune couleur de lin
Elle marche sur le ciel
Et dans le ventre du vent
Des étoiles sur le front
Pour qu'on rêve de demain
Demain n'a pas plus de cœur
Qu'aujourd'hui synonyme
Pauvre jour aux cheveux ras
Dans la cour de la caserne
Les jours, traîneurs de savates
Et la terre autour du cou
Pour une poignée de dattes
Vous mettaient mon cœur au clou
Un aveugle de cent ans
Cherchait encore le soleil
Du côté de ses vingt ans
Mais la route était barrée
C'est toujours un peu plus loin
Les chemins des autres parts
Les chemins aux longs cheveux
Qui chantonnent dans le foin
Une île est pa**ée au loin
Mais je n'étais pas de quart
Quand on y repa**era
Réveillez-moi, capitaine {x2}