Cher ami ? Nan
Cher successeur ? Nan
Héritier ? Nan nan
Bon, on va peut-être oublier ce qui est politesse d'usage, à quoi tout ça te sert ?
J'commencerai juste par un « cher toi » qui m'écoutera peut-être
Qui je suis ? T'encombre surtout pas de cette question
Je suis la voix d'un mort, bouh! ah! relâche la pression
Epargne-moi toute espèce de pitié, prends pas ta tête de triste
Oui cette Terre j'l'ai quittée, il ne reste de moi que quelques rimes
Certains m'traitent de célébrité
Mais j'suis que dalle à part ce grain de sable parmi des milliards d'autres par hérédité
Je n'sais pas de quelle époque tu viens, j'sais pas si c'est la peine
Mais j'espère que t'écouteras ce texte quelques siècles après la mienne
Du moins s'il ne reste pas que des poussières..
On est fin 2011 ‘parait qu'certains prévoient la fin de ce monde en 2012 ouais !
J'rigole, mais bon j't'avoue que je n'sais pas trop t'sais ;
Avec ce qu'il se pa**e je pense qu'on la sent tous se rapprocher
On enchaîne crise sur crise : identitaire, sociale puis financière
Qui s'étonnerait d'se prendre un cataclysme surprise ?
Et c'est jamais la faute de personne, c'est toujours celle des autres
On se dévisage puis on espère fort
Tu comprendras peut-être pas un traitre mot de c'que j'te raconte
La langue française aura peut-être disparue quand t'écoutera ce son
Ceci n'est que le vestige d'une civilisation, une ruine sonore
Ne fusse qu'une tentative d'élévation dans un abîme de remords
Une bouteille à la mer médiatique, une relique de futurs anciens temps
Bientôt s'arrêtera le cycle
[Refrain]
Je tiens à m'excuser au nom de tous mes congénères
A vouloir prendre notre envol on vous à plomber l'aile
A vos yeux j'suis sur qu'on ne représente que l'bas d'l'abime ;
Que vos livres d'histoires qualifieront c't'époque de terre sans âme ou d'néo-barbarisme
N'ayez pas peur des mots, utilisez les pires des termes
C'est vrai qu'nous dénigrer serait la meilleure chose que vous puissiez faire
Pourtant j'te jure qu'on n'était pas si mauvais
Combien d'hommes ont tentés de réagir, mais d'autres s'offrent le droit d'ignorer
Certes nous méritons de sèches sentences
Mais n'oubliez pas les nom de ses gens qui se bâtirent même jusqu'à s'immoler pour se faire entendre
Tu trouveras certainement cette musique un peu sauvage
C'est du rap, ça traduit l'ampleur des dommages
Le cri des otages
La peur du naufrage, le risque d'orage
Du vide morale qui sabote et crispent nos âmes
Tu sais je ne cherche pas à justifier nos actes au fait que nous soyons laxistes
On y est pour quelque chose si le pouvoir tire sa source dans les pompes à fric
J'dis juste aussi que c'est le fruit de siècles d'impiété
Et que les logiques en place aujourd'hui son complexe à inverser
[Refrain]
Je tiens à m'excuser au nom de tous mes congénères (à tous ceux qui nous suivrons)
A vouloir prendre notre envol on vous à plomber l'aile
Vous hériterez d'un monde rongé par la fonte des neiges, (ouais, entre autres)
Comme c'est parti on finira surement au fond des mers
(Nouvelle Atlantide)
Paroles rédigées et expliquées par la communauté RapGenius France