[Intro]
Pour comprendre ma vie
Faut revenir au début, au départ, là où tout a commencé
Là où le bonhomme que je suis a pris forme
Au quartier
[Refrain x2]
On vit pour le quartier
Meurt pour le quartier
Tombe pour le quartier
Se plombe pour le quartier
Traîne pour le quartier
Se perd pour le quartier
Sans jamais se demander ce que le quartier fait pour nous
[Couplet 1]
C'est là où tout a commencé, en bas des tours
Si j'avais dû attendre que le destin me fa**e un signe, j'aurais pu apprendre le langage des sourds
Mon immeuble c'est treize étages, quatre apparts par palier
Bien sûr quelques commères, qui pa**ent leur time à parler
Les vieux m'ont vu grandir, nager dans la merde
Puis ils m'ont vu le fute baissé, comme si je marchais dans ma merde
Je regarde les peines de prison tomber, la Police fait la météo
Sur les murs des commissaires, "Nique ta mère !" y sont bombés
On y applique la règle des "3 C" :
Gratter la CAF, bicrave la came, ranger le tout dans la cave
Fièrement on appelle ça chez nous
En oubliant un petit détail important, c'est que nos parents n'achètent pas mais louent
Laisse-moi te parler de cet endroit
Que l'on met au-dessus de tout, pour lequel on est prêt à flinguer un de nos semblables
Yeah, fait de ciment, de parpaings, on nous a parqués
Seconde de silence : laisse-moi te parler du quartier
[Refrain x2]
[Couplet 2]
Une chose que tous les lascars savent
Quand on habite un quartier, on le représente partout, même sur les murs de la gardav'
Bien souvent les mecs avec qui tu es au bac-à-sable
Sont les mêmes avec lesquels ensuite tu tapes la BAC
Pour lui tu "bang bang bang" ou bien tu braques, braques, braques
Essaye de faire, faire, faire des nes-thu via l'asphalte
Ensuite tu perds tes repères, bouteille de sky, khabat
Assis sur un banc, tu rumines, te tapes de sales flashbacks
Aveuglé pratiquement par les sous, des fers
Quelques bâtiments en brique qui font de nous des frères
Tu es mon frère et pour toi je tue
Ah ouais, mais à la moindre embrouille pah pah on se défouraille dessus
Non, admis tu n'l'es jamais toi, la nuit tu es armé, quoi
Manipulé par l'État, habitué à s'per-ta
Dans quelques blocs de ciment dans lesquels on nous a parqué
Chut seconde de silence : laisse-moi te parler du quartier
[Refrain]