[Couplet 1: Vincenzo]
Constat tragique, j'ai le blues qui me blesse
Sers-moi un verre que j'me noie, que j'affronte ma détresse
Sers-moi un rap sans glaçons car la vie nous claque
Laisse-moi m'défendre en chanson, j'ai le blues sur ma nièce
Vu le parcours, on peut dire qu'on a dosé
Dopé par les cris des supporters, ces fameux toxicos
Ecstasy plein les oreilles, inutile de causer
Discret sous mon sombrero, je suis à Mexico
Adolescent, la vie est un film truqué dans la tête
En grandissant, comme dans les films, tu t'prends une balle dans la tête
Trop d'obstacles au volant d'ma vie, j'évite la défaite
Percute souvent la victoire mais l'humain est un ca**e-tête
Donc ca**e-toi n***as, ici la jalousie règne
Laisse-moi me noyer, je survivrais aux chants des sirènes
Loin des paquebots d'problèmes, j'ferais ma noyade
Pour l'instant j'donne le sport, j'chante le blues comme madame Royal
[Refrain: Saïd]
J'ai le blues quand le ciel devient nuageux
Quand je pense à tous mes proches qui sont dans les cieux
Et de voir que les nouvelles ne sont pas au mieux, non
J'ai le blues car je ne me retrouve plus sans eux
Allongé, seul sur mon lit, les larmes aux yeux
Au bord de la crise, j'me laisserais pas mourir à petits feux, non
[Couplet 2: Vincenzo]
J'chante le blues malgré la souffrance du pays
Ressens le blues après le crash d'un avion
Chante mon blues pour les miens, Ushababi
Dans la douleur comme dans la joie, on reste forts comme ceux des champs de coton
Formaté à Educaland et Cotorep
On reste droit, on lève la tête, on leur tient tête, c'est c'qu'ils détestent
Au fond, le couz, ils veulent nous voir tous K.O
J'ai vu mon père chanter son blues comme dans les clubs de Chicago
Ces histoires sont magiques et douloureuses
Elles colportent des cicatrices corporelles ou dangereuses
Ça parle des guerres, de drogues, et même d'immigration
Dans vingt ans, parleront-ils de nous, oui, dans leurs livres d'éducation?
J'ai le blues du Mississippi de maudit Walter
Le quartier c'est Ray Charles, et même Stevie Wonder
Doués et aveugles, attirés par la facilité
L'argent n'a pas d'odeur, comment mes frères se font attirer?
Ils n'arrêtent pas de tiser, j'crois qu'l'alcool n'a plus d'effet
Esclaves traumatisés, le pa**é à autant d'effet
Sers-moi un verre le couz, j'ai mal à force d'y penser
Sur l'apport de non-retours, l'Histoire te parle des Gorée
Tu veux rigoler? J'ai le blues du père à N'Gijol
L'histoire n'me fait plus marrer quand j'vois ma mère se rendre folle
Fratello m'a dit: “Vince, n'oublie pas le pa**é
Les erreurs des uns et autres, puis la pommade qu'il nous ont pa**é”
[Refrain: Saïd]
[Couplet 3: Vincenzo]
Peu importe le temps, l'argent ou la notoriété
C'qu'on recherche, au final, tu sais, c'est la sincérité
Trop bons ou trop cons, ou même trop bonnes ou trop connes
On s'fait avoir et on est les seuls à la fin que ça étonne
La vie pa**e trop vite, elle nous châle sur son T-Max
J'en rappel, y'a plus d'dix ans, avec XXX
Si les corbeaux sont des solitaires, appelles-moi black bird
Bye bye, j'me ca**e là où navigue le Black Pearl
[Refrain: Saïd] Paroles rédigées et expliquées par la communauté RapGenius France