Est-ce que vous l'entendez? Elle murmure à mon oreille
Elle joue avec ma tête, elle n'a pas son pareil
J'essaye la sourde oreille pour parer à ses caprices
Mais ça me fait mal quand je vois son regard triste
Elle est ma muse, elle le sait, ça l'amuse
Elle sait que j'aime la rime et c'est pour ça qu'elle en abuse
Ton charme, Dame Poésie, tu es si belle
Ta douce voix m'ensorcelle
Oh Sage, tu es celui que je préfère!
Un ivrogne, qui se saoule de mes vers
Que mes mots circulent dans les airs
J'aime les bavards, qui s'expriment par les arts
La poésie aime le hasard
Je prie pour que ton esprit s'égare
Hurle ces mots en mélodie
Crie les comédies, les tragédies
Poète maudit, écris-le et crie
Alors je bois tes vers, moi esclave de tes rimes
Moi j'écris, toi tu dictes, ma plume s'exprime
Dame Poésie, moi aveugle, je te suis
Enseigne à l'élève en moi qui s'instruit
Tu es l'air de mes cordes vocales
Libère-moi de ce tout petit bocal
Je veux sentir et vivre l'émotion
Ma Dame, magique est ta potion
Tu manies joie et peine comme une arme
Je ris comme un sombre abruti
Mais d'où me viennent toutes ces larmes?
Elles coulent au long de mes joues
Lorsque j'entends ces mots doux
Que tu murmures au rythme de mon pouls
Je suis comme tous ces poètes à tes pieds
Tu apparais, tu disparais
Jamais, non jamais tu ne cesseras de nous épier
Je suis une alliée, une confidente, une amie
Même si je suis la cause de tes insomnies
Une douce maladie, une sombre lumière
Une triste parodie, une folle conseillère
Oui, tu es une folle, mais une si belle féline
Une maligne, qui remplit mes feuilles et mes lignes
Tu es ma lune, qui me guide dans mes mille et une nuits
Dans ma quête infinie de toutes les mille et une rimes
Je suis ton infime part mélancolique
La source de tes métaphores hyperboliques
Oui, j'ai été témoin de tous tes écrits
Dame Poésie, j'écris et je crie
Et je prierai pour conter tes poèmes
En oubliant tous les règles et les théorèmes
Je suis sous ton pouvoir, toi sorcière de Salem
Je slam, je clame, Dame Poésie, je t'aime!