Attachez vos ceintures,
Éteignez vos mégots,
Car voici l'aventure
De Jojo le démago.
Voici l'histoire pas très ban*le
D'un gars qu'était fils de prolo,
Qui travaillait la nuit aux Halles,
Qui traînait jamais les bistrots.
L'avait d'l'allure, l'vait d'la cla**e,
L'avais pas l'air d'un gigolo,
Il se distinguait de la ma**e,
L'avait l'étoffe d'un Hidalgo.
C'est Jojo le démago,
L'président des gogos,
Qui fascine les péqu'nots
Quand il danse le tango.
Jojo avait de l'ambition,
Y voulait oublier son rang,
Y révait d'grimper les échelons
Et d'finir un jour Président.
Y d'vint l'idole de la jeunesse
Car il savait se faire aimer,
Surtout des gars d'Garges-les-Gonesse
Qu'étaient là que pour faire rimer.
C'est Jojo l'démago,
L'président des gogos,
On peut voir sa photo
Sur les murs du métro (cadéro)!
Un jour y misa son larfeuille
Sur un tocard à cent contre un,
Dans la cinquième course à Auteuil,
Le cheval gagna haut la main.
Jojo toucha le gros pacson,
Il s'arrêta de travailler,
Il se fit des tas d'relations
Du coté d'la bonne société.
C'est Jojo l'démago
Qu'a trahis les prolos
Y traîne les casinos
De Nice à Monaco (caïne)!
L'harangua si bien les rombiers
D'son quartier qu'un beau jour, enfin,
Les p'tits commerçants, les plombiers
L'élire député du coin (coin coin).
Mais Jojo qui savait causer
Fît tant et si bien son turpin
De représentant des larbins
Qu'on l'élisa à l'Élysée (Olé)
C'est Jojo l'démago
Président des gogos
Qui vous payent l'apéro
Sur l'argent des impôts (pulot)!
(Impôt pulot)
(Tango)