Dans l'eau de la Sorgue Fanny Ne se baignera plus jamais La rivière pleure dans son lit Sa Fanny toute rhabilée La belle n'ira plus dans l'eau Depuis cent ans elle se cache A l'ombre d'un joli tableau Qu'un amant fit d'elle à la gouache Et c'est un bistrot désormais Qu'on peur voir dans l'angle d'un mur Le cul de Fanny dévoilé Promettant la bonne aventure Au bord de la Sorgue où Fanny S'en allait se baigner jadis Sous les platanes du midi Les boules de pétanque glissent Que je pointe oi bien que je tire Les miennes finissent dans l'herbe Je pourrais mieux faire mais faut dire Je triche un petit peu pour perdre Pour pouvoir un jour dans ma vie Honorer ces divines fesses Un genou en terre pardi Ainsi qu'on célèbre une messe
Quel est le crétin misogyne Qui décréta punition Honteuse ridicule indigne Cette noble communion Cette intimité que je souhaite De mes lèvres avec ce cul Qui récompense la défaite Qui ne brille que pour les vaincus M'est avis que ce pauvre naze Dut pa**er sa vie à prier A genoux pour que sa bourgeoise Lui offre pareil bienfait Au Pays des Sorgues Fanny Peut se vanter d'avoir fait mettre Un genou à terre à celui Qui pour aucun dieu ou maître Nulle loi nulle discipline Qui devant nulle autorité N'aurait jamais courbé l'échine Jamais n'aurait capitulé Je me prosternerai encore Bien plus et sans honte jamais Pour un autre bout de ton corps J'irai Fanny jusqu'à ramper...