C'est une ma**e exécrable d'unités glutineuses qui s'empiètent dans les parcours
Se faufilent entre leurs semblables comme des vers visqueux
Dans un mélange de sueur et de parfums bon marché
Présence d'un trop plein de vies mais qui transpire un arôme de mort
Une ambiance de zombies et ça s'étend et ça s'accorde
Ça se dissout dans son propre moule : c'est ce qui s'appelle la foule
Les fouliens font acte de présence, lourde présence
Pourtant ils ne participent jamais vraiment
On participe seul et j'accuse la foule de ne pas être un élément
Les fouliens sont bavards mais leur bruit, leur vent, leur tempête ne dit jamais rien
Brouillard de mots qui dans ce désordre ne manifestent que du vide sous un air de trop plein
Les fouliens se croisent, se frôlent, se touchent mais ne se mêlent pas
Rapprochés, oui, si bien rapprochés, mais de par l'esprit étroit du chacun pour soi
Les fouliens… Les fouliens sont habiles pour la fluidité, la vitesse, la fuite et l'esquive
Toujours en mouvement mais pour fuir sans cesse une civilité oppressive
Les fouliens ne combattent pas pour leur liberté - non, c'est l'individu qui combat pour ça
Une foule, ce n'est déjà plus qu'une foule, mais pa**ons
De toute façon, le foulien ne connaît pas la honte
Non. La honte appartient à l'intimité, pas à l'escadron
Alors le foulien, lui, se complaît dans l'escadron
Car il y est en nombre et le nombre a toujours raison Paroles rédigées et annotées par la communauté française de Rap Genius