J'ai inventé mon propre monde
La sphère complexe comme refuge à l'immonde
J'ai alimenté l'rêve et la peur à haut risque
Et j'ai parfois menti juste pour plaire à autrui
Privant mes phrases du verbe an*lysé
Pourtant balisant le ciel de brèves alcoolisées
J'ai esquivé tellement d'soirées
Rayé tant de mondes autour de moi, seulement je savais
Que je voulais être seul, j'aimais être celui qu'on ne voit pas
Je voulais plus de celles, qui ont trahi le cercle et serti mes larmes
Toutes piteuses et vaines quand j'ai sorti mes lames
Mille et une raisons de se sentir loin
Mille excuses pour le mal qui s'en tire bien
Le pire est dans le doute, vérifier l'horreur du double
Nous sommes tout ce que nous n'aimons pas
J'ai incendié tant de clopes en matant le ciel
Et tant d'étoiles m'invitaient à attendre celle
Qui patiemment, guiderait ses pas
Jusqu'à la tour qui veillerait sur elles pour qu'on ne l'agresse pas
Le ciel a vite calmé, les politesses quelconques
Devant les autres, et c'est la peur du vide
Des pleurs au rire on se perfectionne
À mentir, trahir, bien agir en perverti
Au loin l'écart se creuse, au moins dix piges
Que les impa**es et les pieux se fâchent sur les corps de ceux qui
Pensaient grandir vite, trahir moins
Ceux qui se plaignent et qui nient le sang sur les mains
Purs produits de notre monde civilisé
Des personnages faibles à la trame illisible
J'ai marché tant d'heures, écrasant le bitume
Ravalé tant de pleurs, défiant l'habitude
J'ai inventé mon propre monde
La sphère complexe comme refuge à l'immonde
J'ai alimenté le rêve et la peur à haut risque
Et j'ai parfois menti juste pour plaire à autrui
Mille et une raisons de se sentir loin
Et mille excuses pour le mal qui s'en tire bien
Dix mille raisons de maudire à tout va fort
Et tout bas chuchoter qu'on se sent mort...