Je lui dis "Mon petit grain de poivre, je t'enlève
Tu peux brancher les rhéostats dans tes yeux verts
Tu me rappelles Agnès, Irène et Geneviève
Ton âme est innocente et tes baisers pervers
Laisse traîner tes cils sur le beau blond qui pa**e
Je ne te jouerai point la scène d'Othello
Sais-tu qu'après l'amour, tous nos baisers s'effacent?
Le bonheur absolu n'a cours que chez les sots"
{Refrain:}
Il m'est indifférent
Que l'oiseau dans l'allée
Aille d'un arbre à l'autre
Il peut bien s'envoler
Elle me dit "Ça va pas durer jusqu'aux cerises"
Elle dit "Un grand amour siérait mieux à mon teint"
Elle dit "j'attends d'un homme, quand il m'aura prise
Qu'il me couve des yeux comme un riche butin"
L'amour n'est pas toujours là, ma petite grive
L'amour promet souvent, c'est un bon député
Mais sache qu'il est fait de sang et de salive
C'est parfois un délice de s'en contenter
{au Refrain}
Ne laissons point le temps entamer ses outrages
Allons voir si la rose a l'éclat de tes joues
Papa Ronsard qui était pas une cloche à fromage
Disait qu'il faut danser quand la musique joue
Ta lèvre humide est pour moi d'excellent augure
Ton corps, ta gorge ferme, je n'en veux pas plus
Sais-tu qu'un arc-en-ciel, si beau soit-il, qui dure
Au delà d'un quart d'heure, on ne le regarde plus?
{au Refrain}
Elle dit "Vous me jugez sans doute un peu bégueule
Mais je m' méfie de ceux qui ont choisi d'arpenter
Ces jardins où les robes s'ouvrent toutes seules
La mienne, celui qui m'aime pourra seul me l'ôter"
C'est ainsi, messieurs, que j' me suis fait faire aux pattes
Le vent qui bat sa porte est fait de mes soupirs
Elle ne m' fit, malgré qu' j'en eu gros sur la patate
Les honneurs de son corps qu'en sortant de la mairie
{au Refrain}