Du cargo-citerne où j' débarque à peine
Et si je zigzague, c'est qu'on vient d' Sidney
Par les Philippines et par Copenhague
Depuis six semaines qu'on fait le parcours
Ça en fait des nuits à rêver d'amour!
Où sont les pépées que j'aille guincher
Dans les tabarins? Y a qu' les jours d'escale
Qu'on s' rince la dalle et rigole un brin
J'ai un cœur en or et mieux encore
Pour payer comptant j'ai quelques dollars
Qui se bagarrent au fond d' mon grimpant
Comme une frégate qui va d' bâbord à tribord
Je suis un pirate
Qui fait l'abordage des bistrots du port
Mais, crénom de nom, quand on gambille
Et qu'on est fin saoul c'est coton coton
De plaire aux filles et d' rester debout
Quand le gramophone nous joue sa rengaine
On est dans la vape ne n' sais pas pourquoi
Je pleure quelquefois et mon cœur dérape
Qu'une fille s'approche dans ces moments-là
Et c'est dans la poche elle chiale avec moi
Où sont les pépées que j'aille guincher
Dans les tabarins? Y a qu' les jours d'escale
Qu'on s' rince la dalle et rigole un brin
Mais doucement les ba**es gare à la ca**e
Si quelque méchant veut faire le mariole
J'ai pour sa fiole du répondant
Me cherchez pas noise
Sinon messieurs les douillets un pif, ça pavoise
Mieux que la Bastille au quatorze juillet
Mais, crénom de nom, quand on gambille
Et qu'on est fin saoul c'est coton coton
De plaire aux filles et d' rester debout
Et allez, et en avant la musique, madame!
Et ça guinche là, là-dedans!
Et allez, mémère!
Déjà la sirène au revoir, les pépées jolies
À vos cœurs en peine
Je laisse mon prénom sur tous les bois d' lit
Ayez pas l' bourdon, on s' reverra au prochain parcours
Planquez vos mouchoirs et au revoir, les pépées d'amour
Les pépées d'amour, les pépées d'amour
C'est nous, les gars de la Marine, ha, ha, ha