La fanfare s'installe
Les cuivres geignent, pitoyables...
Couvrant de larmes en mineur ces borgnes
Grincent les cordes en crin de charogne
Les festivités peuvent débuter
Le bal est ouvert au plus écopé
En ce sombre et dense décor
Ballent des ombres et dansent des cors
Débauche et vice bercent l'église
Car ici piété rime avec méprise
L'ivresse dénude des chicots pourris
Des langues aigries et des tristes orgies
Ballet mortuaire en guise de deuil
Les poivrots du coin tiennent à leur œil
J'entends d'ici la foule se tordre
Les tombes sont bien plus fleuries que les lits de mort...