[Couplet 1: Le Makizar]
Depuis l'âge du berceau croyant
J'avoue que jadis je croyais
Que nous implorions le Christ au pied de nos lits
Avec une bible
Que nous étions tous identiques et conquis des mêmes éthiques
Mais le monde étant immense
Bien qu'identique, Dieu ne fut pas unique
Son existence fût bien la même sous d'autres titres
Des pitres ont dû troquer leur foi contre du fric
Et d'autres ont troqué la leur au labo scientifique
Espérant un jour rivaliser avec l'unique
Sombres et pathétiques, les plus fous la revendiquent
Nous libérant du mal commis à la bombe atomique
C'est comique mais un peu plus tragique que dans les comics
Y a tant d'excès et tout un peuple qu'on ne cesse d'indexer
C'est ainsi qu'on s'asphyxie d'intox dans notre galaxie
Accès sur l'ignorance de l'Homme depuis des décennies
[Refrain] (x4)
On ne croit plus en rien ne jure que par le court des coûts
Perdus dans la cour des grands on traduit le dégoût en langage des coups
[Couplet 2: Parental]
L'école nous donne des clefs qui n'ouvrent aucune serrure
Nous apprend à nous taire et qu'une vie sans rancune c'est dur...
Marre de voir sévir l'espoir, mais l'ignorer c'est pire !
L'ignorer c'est vivre dans le noir, perdu dans le désert c'est délaisser ses vivres
Ligoter nos pères pour éviter une réaction a**ez vive c'est ce qu'ils se sont délecté à faire
Mais à terme impossible qu'on la ferme même à terre
Rongés de l'intérieur c'est nos maux qu'on donne à mater
Faut dire qu'il y a matière à déblatérer, des pavés à déplacer et blocs à spiral qui nous font léviter
Le menu paraissait simple : tracer sa voie et savoir rester humble
Mais priver d'arme, on est comme l'Amazonie privée d'arbres
Pris dans les branches du pa**é on en a payé le prix en larmes
J'ai peur d'elles et du manque mais ils régissent nos vies et je le sais éperdument
Ne me dis pas que tu ne comprends pas car je saurais que tu mens
[Refrain] (x4)
[Couplet 3: Lex (de Kalhex)]
Les discours s'engouffrent dans le vide laissé par nos silences
J'écris entre les lignes, esprit blessé qui contamine en freelance
Ils pensent que le stress s'effrite mais leur espoir s'effile
Cherchent une solution dans leur effigie sur une pièce car le pouvoir suffit
Et dans ce jeu de pile ou face je mise sur la tranche
Protège tes abdos si ca te chante mais ils visent la tempe, vise la trempe
Qu'ils nous mettent en nous vendant l'attente...
Ra**emblement de mélancoliques anonymes ou messe pour les pèlerins cathodiques :
Choisis ton camps!
Bien longtemps que les gosses ont recraché l‘hostie et croqué dans le sein
De leur mère, les nerfs lâchent et enterrer la hache énerve
La ma**e génère si peu de repère qu'à présent le rêve est nécessaire
Le spectateur est sans domicile fixe car le spectacle est partout
Eparpillé par touches et pas torpillé par tous car la plupart s'y fie. Rien ne se clarifie
Chaque chose renvoie à trop de signes pour comprendre les enjeux de cette époque
Depuis que c'est les nouvelles technologies qui ont fixé le champ de vision
Peut être que demain on se verra même plus pisser...
En attendant siroter les restes du monde c'est le pied, vive les homicides !
Tu peux enjamber le bétail en restant à ton domicile mais fait gaffe
Car le pixel ne fait pas dans le détail
Ce n'est pas un saut d'humeur ni même une rumeur
Les croyances évoluent et décalent avec elles les valeurs
Et comme ici on s'engueule même pour la chanson
On arrivera peut être à ce jour où quelqu'un tuera en son nom...