[Couplet 1]
Mais pourquoi fais-tu l'malin ? L'Etat n'est qu'une catin
J'pé-ra c'vécu d'larbin, ces quartiers puent l'sapin
C'est pas le commencement, là c'est l'début d'la fin
On s'prépare au lancement, me parlez plus d'chagrin
On chafrav, cotise, on charbonne, on s'endette
La plupart agonise, les droits de l'Homme : on s'en pète
On fera comme on l'sent mec, chacun pour sa trogne
L'parpaing sous ma grolle, pas moyen que j'trouve ça drôle
Ça m'affole, enfoiré j'crois que j'ai plus l'contrôle
François fait l'mariole affalé sur son trône
Un morfale, la France d'en bas crie famine
Celle d'en haut fanfaronne le pif rempli d'farine
Effarant, ici l'manque d'artiche t'abîmes
Le nombre de familles pauvres et sans abris m'chagrinent
La lia**e facile fascine, ça m'ba**ine
Combien de gens sur la paille trouvent leur place à l'asile ?
Cla**ique, on est combien dans c'trafic ?
S'répéter que nos chemins n'ont rien de fantastique
Statique comme la plupart on s'agrippe
La défonce est l'unique exutoire qu'on s'fabrique
Tragique, brutal, t'as vu Satan rapplique
L'ingratitude gravite, ça tu l'apprendras vite
La France dégénère, ça commence elle panique
Ici la vie est chère, la violence est gratuite
[Refrain]
C'est la France d'en bas frère, celle qui pleure
C'est celle qu'on entend pas, qui rêve et qui meurt
Qui se lève dès six heures, qui taffe toute la nuit
Qui subit chaque jour mais qui savoure la vie
Ouais c'est la France d'en bas merde, explique leur
C'est celle qui en bave et qui perd cette rigueur
Ces bosseurs de l'ombre sans cesse débiteurs
Finiront dans leur tombe sans respect ni fleurs
[Couplet 2]
Ah ouais chaudard, dicave l'allure des chômeurs
On espère un petit pav', la voiture et l'chauffeur
Comme vous là, oui vous, nos impôts vous mettent bien
Les médias nous rendent fou, votre info : d'où elle vient ?
Cauchemar quand certains ne rêvent que d'cantine
D'autres se crèvent toute l'année pour deux semaines de camping
Marianne fait sa folle et le bleu gère le standing
L'Etat cette grosse tafiole de chbeb se dandine
C'est la France d'en haut frère, celle qui s'empiffre
Gratin des hautes sphères, sa belle vie sent l'bif
Observe, celle d'en bas s'est pris tant d'gifles
L'argent nous obsède et malgré c'bilan j'kiffe
Trop s'perdent, j'avoue tout ça n'a pas d'sens
On verra bien jusqu'où nous poussera la patience
L'Etat qui fait l'beau, sournoise apparence
Vieille patrie d'escrocs qui nous balargue sa science
[Refrain]