Le baiser de la pluie au jardin provincial
Laisse un rythme troublant sur les feuilles des arbres
Et la sereine odeur de la terre mouillée
Inonde notre cœur d'une tristesse vague
A l'horizon muet se déchire un nuage
Sur le miroir dormant de la fontaine tombent
Les gouttes soulevant une écume de perles
Feu follet que rabat le tremblement de l'onde
Le soir mélancolique éveille mon chagrin
Le jardin s'est empli d'une tendresse femme
Est-ce que ma souffrance ô mon Dieu va se perdre
Comme se perd le doux murmure des feuillages?
Tout l'écho étoilé que je garde en mon âme
Servira-t-il un jour à dissoudre ma forme?
La mort est-elle l'éveil de l'âme véritable?
Et ce que nous pensons sera-t-il pris par l'ombre?
Ô la tranquillité du jardin sous la pluie
Tout ce chaste décor fait qu'en mon cœur frissonne
La rumeur de penser grise et mélancolique
Où j'entends palpiter des ailes de colombe
Est-ce que ma souffrance ô mon Dieu va se perdre
Comme se perd le doux murmure des feuillages?
Est-ce que ma souffrance ô mon Dieu va se perdre
Comme se perd le doux murmure des feuillages?