[Couplet 1 : Nadir] A l'heure où j'ai le noir qui revidange ma vésicule biliaire Ma soif de connaissance aimerait bien voir toutes vos écoles pillées Le monde s'effondre et vient d'atteindre le point de non-retour Quand l'Histoire de nos vies pa**e au travers, n'a pas de narrateur Mon livre de la jungle n'a vraiment rien de Walt Disney Crions métamorphose, faisons l'procès de vos établissements Voyage au bout de la nuit, ivresse multipliée par deux Du côté de chez oim, on recherche tous le temps qu'on a perdu Les feuilles tournent et roulent, rient de leurs spectateurs minables Le temps emporte le vent que la plupart des fleurs en germe inhalent Le côté beau de l'air et ses ailes hautes Il était un petit Nadir en 1800 ou bien dans ces eaux-là J'aime bien les cols des femmes, quand ceux-là sont jeunes et garnis Puis tuer le temps avec elles, le revoir quand je lis Gary Et quoi de mieux à faire ? L'école est prisonnière J'ai trop fumé les fleurs du mal et en découle mon humeur buissonnière Troquez-le ou la haine du spleen contre deux "F" Mes nuits sont allongées par l'intérêt que rencontre EDF Tramway nommé désastre et ralenti par un dos d'âne Un jour je serai fou comme un Beckett en attendant dodo L'air est macabre et encore plus taré que tes Rougon Pendant qu'les misérables ont saccagé la rue Victor Hugo J'ai commencé l'art tôt, je sais j'ai des goûts de chiottes Mais on tuera tous les affreux pour réunir enfin Charles et Lucio
[Couplet 2 : Lucio Bukowski] Mon purgatoire ressemble à c'qu'Orwell avait prédit Pris dans le ventre de Lyon, j'attends ma mort à crédit Tandis que j'agonise, mes confrères usent le sampleur J'écrirai mes poèmes à l'ombre des jeunes filles en pleurs Demande à la poussière si mon art est le démon Je suis l'idiot de l'histoire, l'étranger d'une saison A l'école des flammes, même le misanthrope détale Le sort te met à l'épreuve pour voir ce que tes nerfs valent On a qu'une vie mon bel ami et puis la fin Mes mots pa**ants d'idées à feuilles en élan vain Or la tristesse, je ne vois pas et prends racine Du coup mon flow berce ton oreille et l'a**a**ine Le soleil se lève aussi sur la perle qui t'habite Je recherche une baleine, un château et un bon beat Mais la vie est un procès, les années des îlotiers Défoncé au haschich, un peu comme Théophile Gautier Chacun ses illusions perdues, et l'existence se marre T'invite à son banquet, te règle à grands coups d'a**ommoir Le songe d'une nuit d'été s'est perdu dans les ruelles L'adolescent que nous étions rêvait d'une vie nouvelle Moi je danserai le rigodon tout en fonçant au ca**e-pipe Le lectorat de Sartre se dira "Mais qui est ce type ?" Les jours s'en vont comme des chevaux sauvages dans les collines Mais tout finira bien comme dans un livre de Jane Austen