[Couplet 1] Des gens seuls sirotent des kawas dégueu' dans des rades sinistres Moi je suis toujours l'un d'eux même si mes raps s'immiscent Au-delà du pâté de maisons, mon âme s'irise Dans la chambre de mon art, les heures me martyrisent Les murs me causent de l'état du monde Ils sont là depuis longtemps avant les dégâts du nombre Croise un clochard de l'âge de mon père et tu sais quoi ? Quand j'file une pièce j'ai honte de pouvoir rentrer chez moi Ici on a tout à portée d'main Mais tout c'qu'on fait est p'tit : l'époque n'est qu'une portée d'nains La vie quelque part entre RSA et ISF Comprenez qu'la démocratie n'est qu'un scénar' de SF Faire un bout d'chemin, en demeurant intègre Hier a un goût d'demain Trébuche sur l'instant et me raccroche de peu Plus j'connais les Hommes, plus j'me rapproche de Dieu Qu'est-ce qui restera d'nos miettes de vies ? Des tombes, des enfants et puis des bêtes de rimes D'ici là, on taffe, on baise, on guette le rire Les mariages finissent en famines, c'est pour ça qu'on jette le riz J'effeuille une matinée en quelques rimes Prisonnier d'la page à la recherche de quelques signes
Finir plus vite sera la seule rançon Une insomnie égale un texte, regarde le nombre de mes chansons [Refrain x2] Cette nuit j'n'ai pas fait d'rêve, j'ai broyé du noir Etaler en mots ma sèveet j'ai tenté d'y voir Un peu plus clair que depuis leur tour d'ivoire Un peu plus fier, un peu plus près, je demeure fou d'y croire [Couplet 2] J'raconterai mes histoires même si tout l'monde s'en tape Décompterai mes espoirs même si tout le monde s'empare D'un unique point d'fuite avec une cale ton-car Crame ton art, gratte ton cas et garde ton calme J'me f'rai pas prier pour me barrer d'ici J'me f'rai pas piller par des tarés vicieux Au final, je visiterai de nouvelles ruines Que je transformerai en villes dans de nouvelles rimes Il y a des nouvelles pires Fais au mieux avec celle-ci d'ici une nouvelle vie Attend l'inspiration dans un bar à part Puis pratique l'aviron dans mon vague-à-l'âme Nos vies : des foutus paradoxes Foutus par avance, on fonce comme des taureaux à Saragosse Je n'suis qu'un sablier à court de temps Moitié liesse, moitié désespoir comme un jour de l'An [Refrain x2]