Il est tard. Je cherche mon autre chez-moi, et je prends un chemin que je ne connais pas:
un petit sentier qui longe les usines et la ville entre-coupant par la fort.
Je commence peine entrevoir la nature, lorsque tout d'un coup, la nuit tombe.
Je suis plonge dans un monde de silence, pourtant je n'ai pas peur.
Je m'endors quelques minutes, tout au plus, et quand je me rveille,
le soleil est l et la fort brille d'une lumire clatante.
Je reconnais cette fort. Ce n'est pas une fort ordinaire, c'est une fort de souvenirs.
Mes souvenirs. Cette rivire blanche et sonore, mon adolescence.
Ces grands arbres, les hommes que j'ai aims. Ces oiseaux qui volent, au loin, mon pre disparu.
Mes souvenirs ne sont plus des souvenirs.
Ils sont l, vivants, prs de moi, ils dansent et m'enlacent, chantent et me sourient.
Je regarde mes mains. Je caresse mon visage, et j'ai 20 ans.
Et j'aime comme je n'ai jamais aim.