[Couplet 1] La couleur est traître, la douleur est belle Sûrement l'inverse ; souvent, la veste Dissimule un peu plus qu'une chemise et des s**es Mais l'œil est menteur quand l'amour s'en délecte Plus rien à foutre, la tulipe est sèche Arrêt cardiaque vers minuit sept Le SAMU rapplique mais la foule est si dense Racines en plastique que nourrit le silence Le soleil éclaire la poussière de la chambre Des bouts de mon corps, étoiles en attente Effervescence des sentiments purs Tout devient triste et c'est caricature Barricadé dans ce cauchemar opaque Barricadé dans ce cauchemar opaque Quel est ce cadenas que je porte en mon centre ? Cafard volatile en cohorte annonçant Une mort en approche ou la vie nouvelle Je sors de ma poche une bouteille ouverte La ville se marre et je sens ses milliers De regards dans les ombres et la lueur éparse Goupille à la main, j'attends le bouquet L'éclaboussure, c'est de l'art abstrait Mon thème astral a décrit l'abcès Moteur en panne, je recherche un accès Vers un soleil électrique et d'occas' L'hiver intérieur est un bout de topaze Brillant et froid, pays sans plage Criant d'effroi, terrifiant d'âge Sempiternelles retombées de l'averse
Et la décantation s'effectue dans la nef Remontant le courant des épreuves et des joies Que déjà je déjante et le matin déchoit [Refrain] (x3) Jet d'eau sur mes traits tirés Je m'extraie d'un règne expiré Meurt le temps de respirer ... [Couplet 2] Artificielle est la fleur que je plonge Dans les eaux de poison bien au fond de ce puits De ce qui se traduit par mon âme et je fuis Qui je suis car je sais qui je fuis et me suis Traîne dans une rue, la vie se fout d'moi Cracher sur la lune est un bon défouloir Bien sûr inutile, mais sûrement vital La musique paiera la note d'hôpital L'un de mes organes est déclaré manquant Hurle un bon coup et quelques mantras Mais qui te manquera terriblement tard Jouer le rempart horriblement mal Décasyllabe dans l'armure de mon crâne Écartelé entre abîmes et montagnes Qu'est-ce que j'en fais, de ce matériau noir ? Quelques poèmes qui remplissent des tiroirs Accidentelle est la dague enfoncée Dans ton cœur, évacue le sang noir de la rage Et puis nage serein dans l'éclat de la page Aucun carat je sais mais la richesse m'écrase [Outro] Écartelé entre abîmes et montagnes... Qu'est-ce que j'en fais, de ce matériau noir ?...