[Couplet 1]
J'arrive a jeun de là où les gens fuient l'orage
Les pieds dans le ruisseau et la colombe bien en cage
Je suis l'homme dans la cité, un peu dépravé
Je suis l'ombre des chansons, errant sur les pavés
Bien obligé d'en rire quand on a que l'humour
Il y a bien la tendresse mais le pendu vit sans amour
Depuis mon enfance et l'âge idiot voici 10 ans
Je pratique le hip hop, et la valse à mi-temps
Je ne sais pas si la lumière jaillira demain
Au printemps ou jamais et mille pardons si j'en sais rien
Sur la place il pleut, et cela depuis hier
Ne me quitte pas sans avaler une dernière bière
Les désespérés poursuivent la mort sur le macadam
Et c'est comme ça je crois de Vesoul à Amsterdam
Quand maman reviendra le bon dieu sera déjà loin
Du côté de l'ivrogne et des paumés du petit matin
[Refrain x2]
En digne moribond j'allume le gaz et puis attends
De réveiller la flamme de la chanson des vieux amants
Les Marquises et les Bourgeois ont leurs châteaux en Castille
Pendant que les singes de mon quartier cailla**ent la Bastille
[Couplet 2]
L'amour est mort, mais les cœurs tendres attendent toujours
L'aventure finie en litanie pour un retour
Il neige sur Lyon quand je sors de la baraque
Traine entre les Filles et les Chiens avec le Grand Jacques
Je suis un soir d'été, aux environs de Mai 40
Les vieux se rappellent encore de mes chansons décapantes
Tous parlent de temps mais je ferai bien sans lui
Merde, pourquoi faut-il que les hommes s'ennuient
Avec élégance je salue bien bas mes pair
De Bruxelles à Varsovie après les bonbons l'éther
Des chansons sans paroles dégringolent par les fenêtres
Quand Fernand et Clara achèvent leur tango funèbre
Je suis de ces timides qui allument la mèche par les deux bouts
On oublie jamais rien et surtout pas de vivre debout
De vaines prières païennes mais la haine nous restera
Nous sommes tous ces condamnés attendant leur dernier repas
[Refrain]