[Le Bavar] Je brûle, par tous les pores de ma peau Sentez vous l'odeur cramée de ma présence? J'en paie le prix fort comme un impôt Sur ma pauvre existence, qui brille par son absence Tant de branches sciées dans mon arborescence? J'ai su ce qu'était le racisme a mon adolescence Le grand frisson d'échapper à la ratonnade Qui veut encore me pa**er de la pommade? Je brûle, non par pure fantaisie, ni par hérésie, mais tellement d'désir Non je ne me vois pas faire une croix A peine une signature, une dédicace, à peine une grimace Et puis je crois pas être sur la même longueur d'onde S'ils savaient où ils peuvent se foutre leur coupe du monde Parce que les morts, parce que les coups Parce que c'est comme ça et puis c'est tout [Refrain] Je brûle et puis j'ai faim de combustible Parce que leur sale bouffe n'a rien de comestible Pa**e-moi l'essence et la bouteille Mets-y du sommeil, du soleil, de l'oseille Je brûle et puis j'ai faim de combustible Parce que leur sale bouffe n'a rien de comestible Pa**e-moi l'essence et la bouteille Moi je veux du sommeil, du soleil, de l'oseille [Le Bavar] Ils ont soufflé sur mon foyer, m'ont envoyé la foudre avec avis de réception
Et moi, en quoi dois-je me résoudre à la vie dans ces déceptions ? Ils pourront toujours aboyer, prier en allumant des cierges Grillés, moi c'est des braises Plus fiévreux qu'un vierge avant sa première baise Voyez cette soif irrémédiable, avis aux gardiens de la source Non rien n'est négociable. Je brûle, et plus rien n'arrête ma course folle Partis des sous-sols, et de milles sacrifices pour me payer leurs édifices Et au combien c'est difficile fils Je brûle le silences, les interdits, leur paradis au gout merdique Devenu ceinture de feu dixième dan au grand dam de leurs jours heureux [Refrain] Je brûle et puis j'ai faim de combustible Parce que leur sale bouffe n'a rien de comestible Pa**e-moi l'essence et la bouteille Mets-y du sommeil, du soleil, de l'oseille Je brûle et puis j'ai faim de combustible Parce que leur sale bouffe n'a rien de comestible Pa**e-moi l'essence et la bouteille Moi je veux du sommeil, du soleil, de l'oseille Quand la banlieue s'embrase comme un torchon C'est ce qu'on appelle de l'auto-mutilation Quand ça part en couille à l'horizon Plus qu'une solution : On brûle