Parce que j'allume tout l' quartier Avec mes pétards mouillés On me traite comme une épave Un canot d' sauvetage Qui prend l'eau J'ai toujours été quelqu'un Qu'on regarde avec dédain Ou qu'on renvoie dans sa niche Comme un pauvre chien Quand on vit comme moi dans l' trente-sixième dessous Où y a qu' des barjots, des tordus, des voyous On comprend Jamais trop Ceux qui s' plaignent Quand y-z-ont tout c' qui faut Moi, j'arrose les roses au fond de mon jardin J' lis pas les journaux, alors j'ai peur de rien Aujourd'hui Temps pourri Demain, y f'ra beau Qu'est-ce qu'y fait beau! Moi qui suis qu'un malpoli
J'adore gueuler dans la nuit Pour emmerder ceux qui dorment Et qui s' croient toujours À l'abri Z-avaient qu'à s' foutre des boules Quiès Ou bien s' faire sauter l' caisson Ça f'rait place à la jeunesse Qu'a b'soin d'aération Moi, j'arrose les roses au fond de mon jardin J' lis plus les journaux, alors j'ai peur de rien La télé, la radio C'est qu' du mou d' veau pour les chiens C'est la fin des asticots Y a trop d' gens sur l' carreau La faute à la crise mondiale Tout l' monde veut savoir Où on va Ça s'arrangera pas d' sitôt Va falloir montrer les crocs Avant qu'ils nous serrent la laisse Autour du garrot