Un jour on meurt d'attendre un jour semblable à celui qui s'éteint
Du long cancer des évidences dans un regard qui a déteint
Où des fidélités mitonnent
Avec des mouches qui bourdonnent
Et du beurre sur un étal
Je veux connaître la kermesse, les cuivres me brûlent le cœur
Je veux la fête fantastique qui sait le départ et le sang
Qui sait la mort, qui sait la peine
L'incertitude et les matins
Et qu'on ne meure jamais de peine
Pour les formes et pour les ombres
Pour savoir toutes les couleurs
J'irai aux frontières du doute, chercher l'incroyable maison
Pour le plaisir de non-savoir, pour me nettoyer le regard
Aux lames d'un vent inconnu
On a vingt ans, on imagine une vérité amoureuse
Forte et difficile et jolie
Mais la femelle dégouline avec un rire de poitrail
Avec de l'alcool et de l'ail
Du sang qui gicle dans les mains
Dix femmes viennent et m'embra**ent
L'amour glacé est sans remord
Le corps absent des infidèles
L'insolente beauté femelle
La détonation des mamelles
Elle me mettent nu et rient
Me lèchent et me tordent les mains
Je plonge et je l'aime et je l'aime
Les lèvres du plaisir ouvert
Avec des jambes étalées
Des seins qui roulent à l'envers
Ô mon désir, ô ma folie
Je cours avec le ventre ouvert
Je meurs déjà rongé des vers
On ne sait pas bien où commence la folie
Où finit la vie
J'ai les yeux qui saignent, qui rient
J'ai trop cherché, je ne vois rien
Que cette folle qui m'étreint
Avec son lourd baiser humide
Restez chez vous, ne brûlez rien
Je sais qu'il n'y a rien à voir
La folle m'a crevé les yeux
Mais j'ai les plus beaux yeux du monde
Et tous vous fuyez mon regard