Louvigné-du-Désert, arrêtons-nous nous irons boire Dans un petit café ouvert aux premiers froids de la mémoire Aux amis évanouis, déjà perdus parmi les ombres À ceux que j'aimais tant je crois et que j'ai oubliés J'inviterai quelques poètes pour faire un bel enterrement Quelques octosyllabes et je suis seul pour arroser l'événement Nous nous raconterons l'histoire en parlant un peu lentement
Du temps qui s'en va de l'oubli qui devant nous fait la musique Et puis nous nous contenterons de peu de choses: un peu de vin Un mot qui frôle l'herbe du soleil et c'est en vain Je n'ai d'amis que les poètes et je m'en reviendrai chez moi par les chemins Comme une cigarette éteinte rallumée et qui s'éteint