D'abord y avait le vent
Qui dansait en suivant
De l'ombrelle au divan
Des filles aux yeux mouvants
Et aux ongles de sable
Et aux lèvres de sable
Et qui vous donnaient soif
Rien qu'à les voir devant
Et puis y avait la rue
Qui avait perdu son nom
Qui était comme inconnue
Et qui dans la cohue
Foutait l' camp sous les portes
Et derrière les portes
Entrait chez les bourgeois
En faisant le dos rond
Et puis y avait le bal
Qui flambait comme un œil
Sous les tréteaux bancals
Et les ongles en deuil
De l'accordéoniste
Et l'accordéoniste
Avec des airs d'artiste
La gueule dans les lampions
Et puis y avait la rue
Et puis y avait le vent
Et puis y avait le bal
Et puis y avait la valse
Foutue sur ses trois temps
Qui couche avec Fernand
Qui couche avec Léon
Et leur tri à trois rond
Qui va pousser trois ronds
Encra**er ses jupons
Au premier orphéon
Car il y avait la rue
Et puis y avait le vent
Et puis y avait le bal
Et puis y avait la valse
Et puis y a eu tes yeux
Qu'avaient perdu leur mère
Qui s' prenaient pour la mer
Quand les oiseaux s'ennuient
Et puis y a eu tes yeux
Comme deux enfants tristes
Avec des chansons tristes
Où basculait l'ennui
Et puis y a eu tes yeux
Qui ne le disaient pas
Mais qui montraient tout bas
Pourquoi non, pourquoi oui
Et puis y a eu tes yeux
Et au milieu du bal
Il y avait la valse
Foutue sur ses trois temps
Qui couche avec Fernand
Qui couche avec Léon
Et leur tri à trois rond
Qui va pousser trois ronds
Encra**er ses jupons
Au premier orphéon
Car au milieu du bal
Le piano à bretelles
Répétait que du bal
À la chambre d'hôtel
Il n'y a que trois pas
Qu'on valse