[Couplet 1]
Les forains squattent sur les pavés des villes en fête
Où les chiens se déchirent en s'arrachant la tête
Les vagues d'intimité se voilent de brume et d'ombres
Avec le bruit du temps qui frappe à la pénombre
Féminité pulpeuse et beauté mystérieuse
Dans le reflet des âmes et des pensées houleuses
C'est la noce des nues, la noce des hobos
C'est le train de minuit qui roule au point zéro
[Refrain]
MC2 sur racine carrée de 1 moins V2 sur C2
Nous rêvons tous un peu de jours plus lumineux
[Couplet 2]
Là-bas, sur les terrains, vagues de nos cités
L'avenir se déplace en véhicule blindé
Symphonie suburbaine et sombre fulgurance
À l'heure où les sirènes traversent nos silences
Il nous restera ça, au moins de romantique
Quelques statues brisées sur fond de ruine gothique
Et des saints défroqués noyés dans le formol
Avec d'étranges traînées rougeâtres aux auréoles
[Refrain]
MC2 sur racine carrée de 1 moins V2 sur C2
Nous rêvons tous un peu de jours plus lumineux
[Couplet 3]
Pas d'émeutes aujourd'hui dans la ville aux yeux vides
Juste quelques ados qui s'exercent au suicide
Et quelques fols hurlants roulant des quatre feuilles
Au terminal central des retours de cercueils
Clairvoyance égarée dans les versets d'un drame
Où l'on achète le vent, où l'on revend les âmes
Où les soleils' austères des aurores éternelles
S'attaquent aux somnambules qui sortent leurs poubelles
[Refrain]
MC2 sur racine carrée de 1 moins V2 sur C2
Nous rêvons tous un peu de jours plus lumineux
[Couplet 4]
Les machines à écrire s'enflamment sur la neige
Les auto-mitrailleuses encerclent les manèges
La route tourne en saignant sur son axe indécis
Entraînant des enfants aux allures de zombies
C'est Goethe à Weimar qui n'a pas vu le temps
Futur des Dakotas dans les ténèbres en sang
C'est l'onde de chaleur, dans le désert glacé
Qui annonce le retour des printemps meurtriers
[Refrain]
MC2 sur racine carrée de 1 moins V2 sur C2
Nous rêvons tous un peu de jours plus lumineux