[Couplet 1 - Gaël Faye] Il s'appelle Président Il tient les rênes du pays depuis 10 à 40 ans Il est élu à 99% L'ethnie dont il est issu est qualifiée de pur-sang Son pays est soi-disant démocratique Les opposants, les critiques C'est soit la mort, soit l'exil politique Il est en place depuis son putsch, son coup d'état Lui s'est enrichi mais son pays s'est endetté Embêtées sont les puissances occidentales Sponsorisées par sa rente d'hydrocarbures et de métal Les connivences mafieuses, militaro-financières Le népotisme, les barbouzes et les mercenaires « Président à vie » est son mandat Il quitte le pouvoir par mort naturelle ou a**a**inat Quand c'est la paix, les dirigeants dirigent Quand c‘est la guerre, c'est la guerre qui dirige [Refrain - Bonga] Aqui Assim A sentir também N'dengue ja uàba A bixila boba A zuela kiambote Oh África balumukenu N'dengue ja uàba A bixila boba A zuela kiambote Oh África balumuka [Couplet 2 - Gaël Faye] Et quand le père meurt, le peuple pleure La radio exploite la peur, l'ennemi est à l'intérieur Les rancœurs et la terreur viennent cha**er la paix Les barrages sont dressés, le voisin devient suspect On décrète la ville morte et le couvre-feu Les amba**ades se remplissent et tous les blancs fuient Il y a des rumeurs de pillages, des viols, des pénuries Les gens ont peur, le peuple voit la paix mourir Des jours de grèves, des lynchages de plus en plus fréquents La guerre civile est imminente, info mondiale sur les fréquences L'ONU s'inquiète, engage des pourparlers Faut-il agir ? S'abstenir ? Y a-t-il des intérêts ? Le cessez-le feu est violé par les belligérants
Y'a plus de gérance dans le pays qui part en déshérence La guerre est là, tout le monde la sent Encore une fois, ce sera la mort… la mort des innocents… [Refrain - Bonga] Muxima uami olo kata Mukonda tua zuela oh kide Ai Muxima uami olo kata Mukonda tua zuela oh kide Balumukenu África África balumukenu N'go diondo N'go diondo Aiué nakuetenu Tenham pena de mim Tenham pena do povo... Ai ué nakuetenu [Couplet 3 - Gaël Faye] Ma bien-aimée, j'écris cette lettre avec l'espoir que tu puisses me lire Les hommes sont bêtes, l'Afrique est belle, fais pas l'erreur de la haïr Avec toi je voulais vieillir sur ces collines, dans cette maison Mais l'horizon s'arrête ici, je suis venu chanter mon oraison Il m'enlève le galbe de tes hanches, le suave de tes lèvres Sans trêve, « Umugwaneza », lumière de tous mes rêves Je dois quitter ce port, mon âme quitte son corps Mais mon amour je resterai toujours à deux encablures de ton cœur Je vais partir dans les minutes qui suivent Ma peine est lourde, j'espère que tu recevras cette missive J'écris ces vers d'espoirs, des fleuves de tourterelles Des tours de rêves, de brèves trêves de querelles Il est trop tard les soldats envahissent la parcelle Ma belle, j'écris des mots d'amours que je parsème Sur ce cahier, je finis ma vie et ce poème La guerre m'a pris de court pour te dire : je t'aime [Refrain - Bonga] N'go diondo N'go diondo nakuetenu N'go diondo África Tenham pena do povo Tenham pena de mim N'go diondo Nakuetenu nakuetenu Tenham pena do povo África balumukenu Di di di di di di - Aiué N'go diondo nakuetenu Tenham pena de mim