En pa**ant devant le superbe parking, je me souviens
De ces jardins de banlieue qui lui ont cédé le terrain
Ma tante avait une maison, là où se trouve l'entrée
C'était un petit pavillon au milieu des azalées
Régulièrement, je piétinais son jardin au printemps
Ce qui me valait quelques gifles aussi régulièrement
Mais j'y trouvais, quand revenait la saison des hannetons
Les plus rares spécimens pour compléter ma collection
{Refrain:}
Aujourd'hui, je ferais en vain une telle expédition
Et je rentrerais bredouille
Sans les hannetons qui grouillent
Sur les feuilles de ma boîte de carton
Il n'y a plus de hannetons {x2}
Quelquefois, le père Antoine venait juger mon butin
Il était un grand expert en scarabées, je m'en souviens
Il disait que, de sa jeunesse, ils étaient un vrai fléau
Qu'on ne comptait pas par pièces, qu'on les comptait au kilo
Qu'il y avait des primes de capture et que, certains jours
Pour cha**er les hannetons, les enfants n'avaient pas de cours
Le récit de ses exploits m'impressionna profondément
Et avec mon carton sous le bras, je rentrai tristement
{au Refrain}
Tant de questions sont pressantes, mais j'écris en conclusion
Sur une feuille de hêtre, un requiem pour hannetons
Pourquoi dédaignent-ils le parking comme quartier d'hiver
Et même le vieux chêne ayant résisté aux bulldozers?
Si cela me préoccupe tant, c'est peut-être en raison
De tout ce que j'ai appris jadis avec ces compagnons
Et si leur départ m'angoisse, c'est peut-être que je crois
Que les hannetons ne nous précèdent que d'un petit pas
Car aujourd'hui, je ferais en vain une telle expédition
Et je rentrerais bredouille
Sans les hannetons qui grouillent
Sur les feuilles de ma boîte de carton
Il n'y a plus de hannetons {x2}