J’aimerais prendre congé de moi, de ma vie.
Juste pour quelques heures, concevoir ce que c’est ne plus être soi.
Une seule fois, m’échapper de la tension de ma peau et du poids de mes angoisses.
M’éloigner un instant des gaffes, des atrocités prononcées; mauvais souvenirs que l’on cha**e rapidement avant qu’ils ne se positionnent solidement et ruinent le moment présent.
Et des manies fatigantes, des obsessions, des compulsions qui nous traquent; ne nous laissant d’autres choix que de leurs obéir nerveusement.
De la boule dense au centre de ma poitrine qui m’ordonne d’aller plus vite, d’en faire plus et de le faire mieux.