[Couplet]
Pourquoi t'ouvres pas les yeux ? Qu'est-ce tu fous dans l'noir ?
J'croyais pas qu'j'valais mieux, mais j'mérite pas même un regard
J'comprends l'besoin d'sommeil, ça empêche pas d'tourner la Terre
Mais [XXX] éteint l'Soleil juste en fermant les paupières
C'est quand qu'le jour se lève, hein ? Qui les comptera ?
Dis-moi, tu fais quel genre de rêves ? Et puis pourquoi tu m'réponds pas ?
Dur est l'constat, tu crois qu'j'dois endurer tout ça ?
Mais qui c'est qu'impose les règles ? Moi, j'ai pas signé d'contrat
Ouvre les yeux, s'te plaît, les choses veulent que tu les voies
D'accord tous les quatre soirs, les désaccords puis la castagne
Mais qu'importe dans l'état qu'c'est, on est encore dans les tas d'choix
Ne ferme pas les volets car des causes valent quand tu l'es, toi
Et tu fais quoi, là ? Ok, les coudes pleuvent
Les rires souffrent d'être peu, les ailes plient sous les coups d'feu
Mais les loquets [XXX] n'peuvent bloquer l'eau du fleuve
La nuit couvre les cieux mais, j't'en prie, ouvre les yeux
Regarde c'que tu laisses sur l'quai d'la gare
C'est pas juste des bagarres et, si tu restes, je baisse ma garde
J'veux plus qu'on s'fritte, c'est qu'avec l'âge la vie s'complique
Et puis ma rage a vite compris que c'est tout seul qu'le p'tit con s'flique
Ouvre les yeux, regarde-moi, j'suis devenu grand
J'sais qu'j'serai jamais heureux, mais ça ira, j'le veux plus tant
Et puis, les vœux, j'ai bien compris qu'c'était du vent
Alors j'essaye de faire au mieux, même si c'est jamais évident
Ouvre les yeux, regarde-moi, j'fais du vélo sans les mains
Je tends les deux, j'marche droit, ou bien je sais les souiller, moi
J'ai scellé, sous mes doigts, mes sales et trop laids choix
J'ai même dé-soûlé, vois comme j'essaye d'larguer tous mes poids
Pas d'tente à la belle étoile, mes attentes à la baisse
De l'absence à la pelle et toi qu'on absente à la bêche
J'rappe sans l'goût d'éclate de mes quatre cent coups d'éclats
Ton état coupe les pattes, mes couplets partant, j'voulais pas
Ouvre les yeux, t'es pas mort, tu peux pas partir comme ça
J'ai toujours dit qu't'étais fort, putain, les hommes forts, ça meurt pas
Y'a trop d'choses que t'emmènes, puis tu sais qu'les tombes se perdent
Alors, la faucheuse, on l'emmerde, autant qu'les mecs des pompes funèbres
C'est qui, l'décisionnaire, hein ? Qui décide ? Et même
Pendant qu'mes yeux pissaient d'l'eau d'mer digne de L'Odyssée d'Homère
Que, quelles que soient les paix s'écument ou les pavés qu'on sème
On pouvait y laisser des plumes sans même déployer ses ailes
M'oblige pas à t'supplier, oh, j'fige pas l'refus d'plier
Fils pâle s'est vu s'biler tandis qu'le Diable jubilait
J'suis plus filé mais les limites se dessinaient au son des [XXX]
Défilaient les seuls amis, ses souvenirs qui s'éliminent
J'ai frisé le rejet, refusant d'y voir de là
Comment se brisaient les reflets dans les miroirs de l'âme
S'il laisse un vide à faire, dis-moi comment j'admets
Qu'il est un rideau d'fer qui ne s'ouvrira plus jamais ?
[Outro]
Ouvre les yeux
Pourquoi tu m'réponds pas ?
Ouvre les yeux
Les choses veulent que tu les voies
Ouvre les yeux
Pourquoi tu m'réponds pas ?
Ouvre les yeux
Les choses veulent que tu les voies
Ouvre les yeux
Tu peux pas partir comme ça
Ouvre les yeux
Putain, les hommes forts, ça meurt pas