Souvent, c'est arrivé que je te sente inquiète
Assise à m'observer, mains croisées sur la tête
Tu restais au salon, puis tu pa**ais la porte,
Jaugeant le pavillon, priant qu'un vent l'emporte.
Nous voilà bien mal barrés... je le devinais dans tes yeux
J'a**istais déjà, sans broncher, à nos adieux:
On n'en aura fait qu'une bouchée, de la vie à deux.
Du coup, j'anticipais sur ma future fatigue
Les muscles ankylosés qu'aucune envie n'irrigue
Et les nuages bleutés et le soleil superbe
S'en trouvaient invités à s'écraser dans l'herbe.
Nous voilà privés d'été, et l'hiver s'annonce douloureux
Dans le froid, les lèvres gercées et la foudre au fond des yeux,
Nous, on l'a cryogénisée, la vie à deux.
Parfois, tu fus frappée par un pareil échec
Puis soudain persuadée qu'il faudrait faire avec:
C'est qu'on existe encore, c'est qu'on espère toujours
En attendant la mort, on considère l'amour,
Et nous voilà, pieds et poings liés, à vivre de serments foireux
Si déjà nos jours sont comptés, tant pis pour eux
Je ne crois pas les regretter.
Nous voilà, les pieds, les poings liés, à vivre de serments foireux
Si déjà nos jours sont comptés, ce sera tant pis pour eux
Je ne crois pas les regretter qu'un jour sur deux.
(Merci à Laure pour cettes paroles)