Je n'oublierai jamais le jour de la Saint-Jean
Je n'oublierai jamais le chanson de Solveig
Que tu chantais pour moi ce jour de la Saint-Jean
Présent dans ma mémoire, comme toi à qui je pense
Je n'oublierai jamais, revenant de la mer
Ces oiseaux qui volaient dans le fjord en silence
Puis venaient se poser sur le rocher désert
Semblant porter le poids d'une longue souffrance
Un mât dans le lointain s'en revenait fidèle
Les peupliers du nord dormaient par les chemins
Et toi tu me parlais de Grieg l'éternel
Chantre de ton pays. La Norvège, c'est loin
Je n'oublierai jamais les feux de la Saint-Jean
Qui dansaient dans la nuit au pied de la falaise
Ta robe s'embrasait de leurs reflets changeants
Soulevée par le vent tout comme une promesse
Parmi ces souvenirs, je te revois soudain
Parlant de tes parents qui n'avaient plus que toi
Car tes frères sur la mer étaient partis trop loin
Et toi, tu le savais qu'ils ne reviendraient pas
Tous ces feux d'autrefois à mes yeux se rallument
Et brûlent de partout, peuplant mon univers
Je vois tes cheveux blonds s'estomper dans la brume
Et ce n'est plus pour moi qu'un souvenir amer
Je n'oublierai jamais le jour de la Saint-Jean
Je n'oublierai jamais le chanson de Solveig
Que tu chantais pour moi ce jour de la Saint-Jean
Pourtant dans ma mémoire, la Norvège c'est loin