[Intro]
Avant de commencer je voudrais préciser
Que c'est pas du rap mais une opération à cœur ouvert
J'ai perdu quelque chose d'essentiel comme un keum' excisé
Je viens déblayer toute la neige de mon cœur recouvert…
[Couplet 1]
Je n'prétends pas être un homme bon mais j'espère l'être
J'essaie et si j'y arrive pas je serais vrai
Mais même cette phrase est une excuse d'mon esprit pervers
Je prétends que c'est ma nature, j'suis qu'une belle merde
Parce qu'on a pas d'nature, seule nos expériences nous forgent
Je pense être un gars mature, mais je n'pa**e que pour un barge
Si j'devais faire ma peinture genre un autoportrait de moi
J'prétendrais que j'suis un dur, qui sera toujours en marge
Pierre t'es bon, qu'à te faire friendzone
A chaque fois qu'on, tombe, de très très haut
A l'occasion, tu iras tu prétends
Mais c't'occasion, tu ne t'en donne pas le temps…
[Refrain]
Et mes larmes, pitoyables, forment un étang
Je ne suis donc bon qu'à me plaindre au final
Pour les vaincre, mes problèmes, je les attends
Si je les tuent d'autres reviendront fissa
Et la mort me frôle ne me trouve pas
Elle ne me libérera donc jamais?
La vie est une prison qui te met au pas
Et l'instinct de survie est un geôlier…
[Couplet 2]
Je crois que j'me complaît dans l'échec
Comme un poto alcoolisé mes projets ne tiennent pas la route
Ils s'endorment avant la fin de ce voyage
Donc pour leur sécurité, bizarrement j'ai un doute
J'écris des textes pleins de vide, pour combler les manques
Fabrique des champs lexicaux avec les éléments
Mais à force d'échouer tu sais, je finirais dément
Des mots sur un cahier pour combattre la fatalité
J'ai pas trop côtoyé cette pute mais un jour ça va m'arriver
Je me fait pas à l'idée, savoir que la fin du film est proche
C'est sûr, y'a de quoi paniquer
Je l'ai vu une fois de pas loin
J'en garde des traces sur la peau
Détraqué, des marques, quand elle débarque sur la côte
Un seul d'mes proches l'a rejoint, son harem maléfique
Cette homme j'y pense rarement: son départ me rend amnésique
Est ce que j'suis pathétique, si
Je me jure d'en protéger les gens que j'aime par ces lignes? «Oui!»
Elle t'attends, au bout du chemin et tu peut rien y faire
Elle demandera son paiement même à l'autre bout de la planisphère
Paiement car t'as, baisé la vie, et c'est grave triste
D'laisser la piste, sonore sans voix, «c'est nul ça n'vaut
Pas le coup» disent les suicidaires, se hâte d'payer
Font le choix de laisser, ce cadeau là, ne pas l'aimer…
J'aimerais pas que trop la rejoigne avant moi
Me laissant seul, me la**e aussi
J'veux consommer solitude qu'à petite dose
Juste à quelques instants de micro, pas plus
A tout ceux qu'on perdu des leurs ne pêchant qu'une grande tristesse
N'acceptant ce constat qu'avec une lente vitesse
Se rendant compte que dans la gueule tu peux prendre six berges
Avant même de voir qu'au soleil t'es qu'une plante qui sèche
J'voudrais pas qu'un homme, de main débarque chez moi
Juste pour me dire que dès demain, je rejoindrais
La liste des clients, satisfaits ou non
M'enlevant contre mon gré la brise des, poumons
Il faudrait que je trouve le bonheur avant la chute
«Mais quel bonheur?» me dit la mort, «la vie est une pute
Et cela va de soi, et c'est même pas de moi
On ne trouve pas le bonheur avec un femme de joie»
En voyant par delà, ces putain d'failles je crois
Que je n'résoudrais pas ce jeu avec des bails de croix
Car ce n'est pas un morpion, c'est pas si simple, c'est vrai
Si la vie ets un putain d'jeu, s'termine par un échec…
[Refrain]
Et mes larmes, pitoyables, forment un étang
Je ne suis donc bon qu'à me plaindre au final
Pour les vaincre, mes problèmes, je les attends
Si je les tuent d'autres reviendront fissa
Et la mort me frôle ne me trouve pas
Elle ne me libérera donc jamais?
La vie est une prison qui te met au pas
Et l'instinct de survie est un geôlier…