Un jour ou l'autre on sait qu'la vie s'arrête
Même si t'aimes faire la fête
Ou encore pire, si tu vénères la bête
Tout l'monde se tue à vouloir bien paraître
Même si tu baisses la tête
On nous fait naître pour nous faire disparaître
Des fois j'me d'mande pourquoi la maladie
S'en prendrait à ma vie ?
Est-ce que ce serait parce que j'ai mal agi ?
J'me d'mande aussi cette vie j'la dois à qui ?
Si je l'ai pas choisie
Quand j'réalise que nul n'est à l'abri
Souvent j'regarde les yeux des jeunes enfants
Qui s'imaginent sans fin
Sans trop se soucier de tout c'qui s'envient
J'y vois un vieillard au regard tremblant
Seul au bout du tremplin
Trop fatigué pour vouloir s'en plaindre
La vie est parsemée de joies et misères
Sans qu'on se réfère à l'hiver
On s'y perd, on finit par s'y faire
Chaque jour qui pa**e on tente de s'découvrir
Dis-moi pourquoi j'm'épuise à courir?
Tous nés pour mourir
Tous nés pour mourir
Éveillé quand tu dors, à la vie à la mort... si j'savais...
À quoi sert de courir?
Affaibli par l'effort, la fierté, les remords... si j'devais...
Renoncer à mes souvenirs?
La beauté du décor, la douleur qui dévore... si j'avais...
À partir sans mon sourire?
Quel sera mon réconfort ? Si l'esprit quitte mon corps à jamais...
On nous répète qu'on a seulement une vie à vivre
Pendant qu'plusieurs se privent
Plusieurs nous disent la vraie vie reste à suivre
Toujours à la recherche de la flamme qui attise
Pendant qu'on se fait la bise
Sans qu'on avise on nous fait perdre la mise
On dit qu'on absorbe la douleur comme des éponges
Quand faut traverser les ponts
Plusieurs se sentent délaissés sans réponseVers qui se tourner quand même le désir me ronge?
Quand le plaisir me gronde?
Quand la mort guette à 5 milles à la ronde?
J'ai l'sentiment de devoir tout accomplir
C'est comme un vide à combler
Avant d'me voir m'a**ombrir
J'sais à présent qu'la vie, la mort sont complices
Peu importe les retombées, le contexte
C'est la mort qu'on risque