[Couplet 1]
Voici l'histoire d'un souriceau qui vivait tout près d'un ruisseau
Dans l'entaille d'une muraille qu'était cachée par un buisson
Dont les ambitions démesurées engendraient ces rêves qui nous usent
Il aurait voulu suivre des études
Comme Cortex et Minus faire des expériences en labo
Et quand la nuit tombe, faire la même chose que tous les soirs :
Tenter de conquérir le monde, au lieu de la banlieue des villes
Ne pouvant sortir le jour puisque toujours poursuivi par un tas d'animaux débiles
C'est dur d'être le premier être que l'on décime, le dernier maillon de la chaîne alimentaire
Quand on rêve des lumières des îles
Lorsque le soir se dessinent des promesses de lueurs
Au profond de son coeur, son désir était d'être fort comme le Soleil
He had a dream!... qui lui perdre le sommeil
Décidé, il partit au réveil
Escalada la colline et s'adressa au Soleil
[Refrain]
C'est l'histoire d'un souriceau qui craque
C'est la story d'une souris, cric-crac
[Couplet 2]
C'est son blabla que Balthazar déblatéra au Soleil
"J'aimerais bien être ton semblable, qu'on se ressemble à avoir ton énergie
Puisque je manque de sommeil à cause de toi
J'agis la nuit car les prédateurs me surveillent
"J'aimerais aussi être un soleil"
Ceci fut dit par la souris puis le citron se mit à rire
À faire trembler la voûte céleste
"Ouais, c'est vrai que je suis le plus grand de tous les maîtres extraterrestres"
Et même si ceci va sans dire
Il déclencha un incendie dans les pâturages
Mais la fumée s'élevant au ciel forma un gros nuage
Qui vint à cacher le Soleil
Puis le nuage fit un clin d'œil à la souris
Lui demanda, postillonnant des gouttes de pluie :
"Dis-moi, l'ami, lequel est le plus fort de tous ?
Celui qui éteint l'incendie ou celui derrière moi qui tousse ?"
[Refrain]
[Couplet 3]
Mais l'orage devint si violent que le vent transperça le ventre du nuage
Et l'éparpilla en milliers de bouts de coton à l'horizon
Qui s'amoncellent comme des gentils moutons broutant des morceaux de ciel
Le vent s'exprima en ces termes :
"Dis-moi si celle-ci, la terreur aux gros sourcils
Qui prétendit être le plus fort et que j'élimine sans souci
Juste en soufflant dessus
Sais-tu pourquoi je suis le plus grand de tous et sans rivaux ?
Car personne tient le niveau face au vent qui souffle"
Et par ego le prouva en faisant la course
Deux, trois chicanes et ce dernier finit à plat, stoppé net par la muraille
Qui se réveilla en bâillant et sur un souriceau vaillant
Ses yeux tombèrent par hasard
Le mur abrite la souris triste à suivre ce bazar
"Tu vois Balthazar, j'ai beau me dresser contre le vent qui souffle
Résister au Soleil et même aux nuages qui nous couvrent
Mais la seule chose qui me touche les fondations
C'est cette entaille dans ma muraille cachée par ce buisson
Et qu'a fait un souriceau qui vit près du ruisseau"
[Refrain]